Le footballeur Piermario Morosini, joueur de Livourne, est mort samedi d’un arrêt cardiaque survenu sur le terrain, secouant toute l’Italie. Le cœur de Morosini, 25 ans, n’a jamais recommencé à battre après qu’il s’est effondré à la 31e minute du match, a expliqué le cardiologue Edoardo De Blasio de l’hôpital Santo Spirito de Pescara, où l’international Espoirs avait été évacué. Il avait été immédiatement secouru sur place au moyen d’un défibrillateur. « C’est une tragédie. Nous sommes effondrés », a dit le président du club de Livourne, Aldo Spinelli. « Nous vivons un drame, a dit l’administrateur délégué de l’équipe de Pescara, Danilo Iannascoli. Morosini s’est effondré, a essayé de se relever, mais est retombé. Notre masseur s’est tout de suite rendu compte du drame ». Morosini a eu une vie marquée par les tragédies. Il a perdu sa mère à 15 ans, son père deux ans plus tard, et son frère handicapé s’était suicidé quelque temps après. Il avait vécu avec sa sœur. « Ce sont des choses qui te marquent et te changent la vie, avait raconté Morosini, mais qui en même temps te mettent dans le cœur tellement de rage qu’elles t’aident à donner toujours tout pour réaliser ce qui était aussi un rêve de mes parents », devenir footballeur.
Ce drame survient un mois après le malaise cardiaque en match de l’Anglais de Bolton Fabrice Muamba, le 17 mars. Le joueur d’origine congolaise va aujourd’hui beaucoup mieux et a recommencé à marcher. Par le passé des joueurs professionnels sont déjà morts d’un malaise cardiaque sur le terrain, comme l’Espagnol Antonio Puerta (FC Séville, 2007), le Hongrois Mikos Feher (Benfica Lisbonne, en 2004) ou Marc-Vivien Foé lors d’un match avec le Cameroun (2003). En France, selon l’Académie de Médecine, parmi les 50 000 morts subites enregistrées chaque année, 1 000 à 1 500 touchent des sportifs. Dans la très grande majorité des cas, on retrouve un problème cardiaque préexistant. Chez les jeunes de moins de 35 ans, ces arrêts cardiaques brutaux au cours de l’effort sont rares (quelques dizaines de cas par an en France) et dus pour la plupart à des cardiomyopathies silencieuses. Le ministère encourage les clubs sportifs à s’équiper en défibrillateurs.
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