Des équipes de l’INSERM, l’INRA et du CNRS viennent de comprendre l’un des mécanismes permettant à Listeria monocytogenes d’infecter une cellule. La bactérie réussit à détourner à son avantage l’expression de gènes de la cellule hôte. Pour y parvenir, elle secrète une protéine, LntA (listeria nuclear targeted protéine A), capable de pénétrer à l’intérieur du noyau afin de perturber le système de défense immunitaire cellulaire. L. monocytogenes reprogramme alors pour son propre bénéfice des gènes impliqués dans la sécrétion d’interférons. Elle module à sa guise la réponse immune.
Les bactéries intracellulaires dont Listeria, expliquent Hélène Bierne et son équipe (dirigée par Pascale Cossart), répondent aux programmes transcriptionnels de défense cellulaire en manipulant la chromatine afin de reprogrammer cette transcription. Cela n’avait pas encore été démontré pour L. monocytogenes.
« Sciencexpress », 20 juin 2011, 10.1126/science.1200120.
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