L'Isnar rejoint le mouvement

APRÈS LES INTERNES des hôpitaux (Isnih), les chefs de clinique (Isncca) et les jeunes généralistes (Snjmg), qui ont lancé un mouvement de grève totale et illimité des gardes, astreintes et continuités de service à partir de ce jeudi (« le Quotidien » du 24 septembre), l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-Img) vient de déposer un préavis de grève pour s'opposer à la remise en cause de la liberté d'installation. «Après de multiples avertissements et malgré les propositions d'ouverture aux autorités restées lettre morte, les généralistes de demain refusent de cautionner un discours laissant miroiter à la population et aux collectivités territoriales des remèdes pires que les maux», indique l'Isnar-Img. Le syndicat a ainsi déposé un préavis de grève totale et illimitée à compter du lundi 1er octobre. Les internes déplorent que les mesures d'incitation à l'installation, évoquées dans l'avenant 20 de la convention médicale – bonus de 20 % pour les généralistes exerçant dans un cabinet de groupe dans une zone sous-médicalisée, Ndlr –, n'aient jamais été mises en application. Il est donc impossible, selon l'Isnar-Img, d'évaluer ces mesures récentes. L'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), qui réunissait son conseil d'administration ce week-end à Rouen, a quant à elle déposé un préavis de grève qui prendrait effet à partir de vendredi. «Nous nous donnons la possibilité d'entrer en grève des gardes et astreintes à partir de vendredi, explique Charles Mazeaud, président de l'Anemf. La décision sera prise mercredi soir en conseil d'administration extraordinaire après les assemblées générales menées dans toutes les facs!» Si l'Anemf venait à se joindre aux internes et aux chefs de clinique – hypothèse très probable –, c'est l'ensemble de la communauté étudiante qui serait mobilisée contre une remise en cause de la liberté d'installation.