L'INTERSYNDICALE nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) était reçue mercredi au ministère de la Santé. Les internes de médecine générale n'approuvent pas les termes de la convention médicale qui ne donne pas aux généralistes, selon eux, les moyens d'assurer le rôle de médecin traitant. La plupart sont en grève depuis maintenant deux mois.
Lors de rencontres préalables avec les conseillers de Philippe Douste-Blazy, l'Isnar-IMG a exposé plusieurs revendications devant permettre la revalorisation de leur spécialité. Elle réclame que le médecin traitant soit obligatoirement un généraliste. Le syndicat demande un moratoire à l'installation permettant aux assurés de consulter un omnipraticien installé depuis moins de sept ans sans pénalité de remboursement. Il souhaite également la création d'une filière universitaire spécifique à la médecine générale au Conseil national des universités (CNU). Enfin, il attend la mise en place d'équivalences entre le diplôme des anciens résidents et le nouveau diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale. Cette équivalence permettrait à tous les médecins généralistes de coter C2 (40 euros) l'acte de médecin correspondant consulté pour un avis ponctuel. Elle autoriserait également leurs titulaires à poursuivre une spécialisation dans le cadre de diplômes d'études spécialisées complémentaires (Desc).
L'Isnar-IMG est ressortie très déçue du ministère de la Santé : « Nous n'avons quasiment pas avancé, commente Benoît Chamboredon, porte-parole du syndicat. Le médecin traitant peut toujours être un spécialiste, le ministère propose un statut de PU-PH de médecine générale inadapté à notre spécialité et l'équivalence des diplômes n'est pas à l'ordre du jour. Quant au moratoire à l'installation, dont le principe est accepté, le gouvernement veut limiter sa durée à deux ans. » L'Isnar-Img a également rencontré le Dr Michel Chassang, président de la Csmf, pour exposer ses positions. Sans toutefois parvenir à un consensus.
Les internes de médecine générale s'impatientent. « Nous avons l'impression que, malgré les beaux discours, on ne veut pas reconnaître la médecine générale comme une spécialité à part entière, analyse Benoît Chamboredon. Nous attendons un geste politique fort car après deux mois de grève, nous n'avons rien obtenu. »
En grève depuis deux mois
L'Isnar-IMG s'impatiente
Publié le 28/03/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7717
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