POURQUOI Dame Carol Black, qui a récemment achevé son mandat à la tête du Royal College of Physicians, a-t-elle choisi de faire médecine ? «La première étape était d'accéder à l'université. Dans ma famille, personne n'était jamais allé au lycée», répond-elle dans une interview au « Lancet ». Le lycée a donc fait d'elle un «outsider» dans sa famille. Puis, une inscription à l'université d'histoire à Bristol. Ce qui ne lui convient pas ; elle décide donc de faire médecine. Mais ne trouve pas le financement. Elle obtient alors un diplôme de travailleur social – «une police d'assurance au cas où je ne pourrais pas faire médecine» – puis donne des cours, ce qui lui permet d'économiser assez pour faire médecine. Et travaille comme gardienne pour payer ses études. Diplômée, elle n'imagine pas autre chose qu'une carrière hospitalière. De «fantastiques mentors» l'orientent vers la rhumatologie. Parmi ses patients, une jeune femme qui meurt d'une sclérodermie. «C'est une maladie contre laquelle on ne peut rien et cela ne va pas. Cette spécialité, les troubles du tissu conjonctif, a été faite pour moi», se dit-elle. Par la suite, l'unité de recherche sur ces pathologies, qu'elle dirige au Royal Free Hospital de Londres, devient mondialement connue.
« Lancet » du 2 septembre 2006, p. 835.
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