Une étude clinique chez 2 532 patients
L'ETUDE a été arrêtée prématurément lorsque les résultats positifs ont été constatés avec le traitement hypocholestérolémiant lors d'une analyse intermédiaire au bout de trois ans, alors que l'essai devait durer cinq ans.
Ces données concernent un groupe de 2 532 patients appartenant au bras?? sous hypolipémiant de l'étude « Anglo-Scandinavian Cardiac Outcome Trial : Lipid Lowering Arm » (ASCOT-LLA). Les sujets étaient inclus car ils présentaient un diabète de type 2, une HTA et une hypercholestérolémie. L'atorvastatine (Tahor, Pfizer) a permis d'obtenir une diminution globale de 23 % du nombre total des événements cardio-vasculaires, avec une réduction de 36 % du critère de jugement combinant les infarctus du myocarde non fatals et les décès par ischémie coronaire, et de 27 % pour ce qui concerne le risque d'AVC seul. Après trois ans de suivi, la concentration plasmatique de LDL cholestérol était de 0,40 g/l (1 mmol/l) inférieure dans le groupe Tahor comparativement au placebo.
« Ces observations plaident en faveur d'un traitement hypolipémiant intensif chez les diabétiques de type 2 qui, on le sait, sont particulièrement exposés au risque de maladies cardio-vasculaires et au décès », a fait remarquer le Pr Peter Sever (Londres), premier investigateur de l'étude.
De ce fait, elles sont concordantes avec les recommandations actuelles. L'analyse des différentes données du sous-groupe des diabétiques n'a fait apparaître aucune incidence supplémentaire d'effets secondaires sous 10 mg de Tahor, comparativement au groupe placebo.
Ascot-LLA est une étude en double aveugle contre placebo menée pour analyser les effets de Tahor 10 mg/j chez 10 305 patients qui présentaient une hypertension artérielle et une hypercholestérolémie (critère d'inclusion : cholestérol supérieur à 2,5 g/l ou 6,5 mmol/l). Elle constitue une partie de la vaste étude Asco menée chez 19 342 patients hypertendus et ayant trois facteurs de risque supplémentaires, comme un diabète, une artérite des membres inférieurs ou des antécédents familiaux de maladie coronaire.
Depuis le début de l'utilisation de l'atorvastatine, il y a sept ans, sa sécurité et son efficacité font l'objet d'un vaste programme clinique intitulé « Atorvastatin Landmark », comportant environ 400 essais dans lesquels plus de 80 000 patients ont été inclus.
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