Des chercheurs américains (université Johns Hopkins) publient dans « Nature » (16 décembre), les conclusions d'une étude effectuée à partir d'un modèle statistique, sur la prévention des cas de maladie de charbon (anthrax) après une attaque bioterroriste. Selon eux, 70 % des cas pourraient être prévenus si une antibiothérapie préventive est administrée aux patients dans les six jours suivant l'attaque et pendant soixante jours. Au-delà de dix jours, le pourcentage tomberait à 50 %. Le délai, dans le cas des postiers en 2001, avait été de neuf jours. La prévention pourrait encore être améliorée et atteindre les 90 % si au moins 63 % de la population est vaccinée avant l'attaque. Le délai nécessaire aujourd'hui pour l'obtention d'une bonne immunité avec le vaccin breveté est de dix-huit mois, soit le temps nécessaire à l'injection de six doses. Cependant, l'étude montre que l'association d'une vaccination et d'une antibiothérapie commencée après l'attaque empêche la survenue de cas supplémentaires par rapport à une antibiothérapie donnée seule. Cette stratégie permet d'éviter les inconvénients de la vaccination en préattaque mais aussi de réduire la durée de l'antibiothérapie nécessaire en postattaque. Un vaccin efficace à 95 % permet de diminuer la durée de l'antibiothérapie jusqu'à quarante-trois jours. S'il est efficace à 80 %, la durée est réduite de vingt-trois jours environ. De plus, la vaccination reste efficace en prévention en cas d'attaque par une souche résistante aux antibiotiques.
Attaque bioterroriste au charbon
L'intérêt de l'antibiothérapie préventive
Publié le 20/12/2004
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Le Quotidien du Mdecin
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7657
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