LES 2es ASSISES nationales des réseaux de cancérologie se sont déroulées à Nancy sous la présidence du Pr Danièle Sommelet, qui préside le réseau Oncolor. Actuellement, 23 régions sont couvertes par 25 réseaux aux statuts divers : 21 en loi 1901, 2 en convention ARH-établissement et 2 en GIP.
Le réseau contribue à éviter des pertes de chances, à garantir qualité et multidisciplinarité, à décloisonner et à stimuler et soutenir des expériences de terrain. Le Pr Dominique Maraninchi le compare au plan du métro de Paris : petites stations de proximité, grosses stations échangeurs, prolongation à l’extérieur en campagne, créations de lignes express.
Les Assises ont permis aux participants d’échanger des expériences, des évaluations et des critiques. Le partage dans la confiance est un élément important, a notamment souligné le Pr Pierre Bey, directeur médical de l’institut Curie. Il faut que les malades soient sûrs d’être bien traités sans ressentir la nécessité de consulter plusieurs médecins pour confirmation. «Excluons le nomadisme médical en permettant au patient de confier sa santé à un professionnel qui a accès à des données mises à jour régulièrement au plus haut niveau, ce qui éviterait d’avoir recours au deuxième avis.» Pour le Dr Christine Bara (Inca), cependant, le deuxième avis est une demande légitime : un avis pluriel garantit la justesse du diagnostic et laisse la liberté de choix au patient ; on peut ne pas en faire la promotion, mais il faut savoir qu’il est inscrit dans les textes.
Cela rejoint l’opinion du Pr Thierry Philip (centre Léon-Bérard, Lyon), qui a clôturé les séances plénières en insistant sur la transformation des systèmes de soins en systèmes de santé incluant la prévention et le dépistage : «La santé est un choix politique au sens noble du mot.»
Pour conclure, le Pr Danièle Sommelet s’est réjouie de l’enrichissement mutuel qui a marqué ces deux journées au cours desquelles s’est affirmée la volonté de placer le malade au centre du réseau.
Reste que les critères d’évaluation ne sont pas assez bien établis. Des progrès doivent être réalisés dans un esprit d’ouverture, en évitant toute lutte de pouvoir. Il ne faut pas oublier que «les réseaux, ce sont les hommes et des femmes et non… des établissements», souligne le Pr Jean-Pierre Gérard, qui convie l’assistance à se retrouver les 13 et 14 septembre 2007 à Nice, pour les 3es Assises des réseaux de cancérologie.
Pour tout renseignement : Christine Bara (Inca), tél. 01.41.10.16.00, ecbara@institutcancer.fr.
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