L’INSULINE est réputée posséder une influence sur l’activité électrique atriale. Toutefois, les relations éventuelles entre l’emploi de l’insuline et le risque de fibrillation ou de flutter auriculaires n’avaient pas fait l’objet d’une étude. C’est pourquoi une équipe américaine a cherché à déterminer si la prévalence de ces troubles du rythme varie chez les patients en insuffisance cardiaque selon qu’ils sont ou non diabétiques et qu’ils sont ou non sous insuline. Pour cela, ils ont identifié 28 009 patients en insuffisance cardiaque à partir de banques de données entre janvier 1999 et mars 2005. L’insuffisance cardiaque a été attestée par son codage dans la 9e classification internationale des maladies (ICD-9) et/ou par l’emploi de traitements correspondant à cette pathologie. L’emploi éventuel de l’insuline a été obtenu pour chaque malade à partir des banques de données des pharmacies. Des analyses de régression logistique multiple ont été réalisées afin d’explorer les relations entre les groupes.
Les patients de l’étude avaient un âge moyen de 71 ± 13 ans. La prévalence du diabète dans cette population s’établissait à 45 %. Parmi ces diabétiques, 37,6 % étaient sous insulinothérapie. La fraction d’éjection a pu être retrouvée pour 7 350 malades. Sa valeur était de 42 ± 17 % chez les diabétiques, de 43 ± 17 % chez les diabétiques non traités par insuline et de 44 ± 17 % en cas de diabète sous insuline.
Les rapports des cotes pour la fibrillation et le flutter auriculaire en fonction du statut diabétique et de la mise sous insuline ont été parlants. En effet, après ajustement pour les variables confondantes, par rapport aux non-diabétiques (modèle 1), le risque de trouble rythmique atrial était de 0,70 chez les diabétiques sous insuline, contre 1,09 en cas de diabète sans insulinothérapie. Par rapport aux diabétiques sans insuline (modèle 2), l’insulinothérapie a très sensiblement diminué ce risque rythmique à 0,80.
D’après la communication de Nicole Somjot S. Brar, Los Angeles.
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