L'insuffisance respiratoire doit être mieux dépistée

Publié le 21/11/2001
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Quelque 135 000 insuffisants respiratoires chroniques sont traités à domicile, dont une moitié présente des apnées du sommeil et l'autre des troubles graves de la respiration. Mais le nombre de malades est sous-évalué et le dépistage dans la population générale fait défaut, souligne l'Association fédérative nationale pour le traitement à domicile de l'insuffisance respiratoire chronique (ANTADIR)*.

La bronchite chronique, qui touche près de trois millions de Français, en raison notamment du tabagisme, est la principale cause des troubles dont souffrent les insuffisants respiratoires. Elle-même est à l'origine de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Sur 60 000 insuffisants respiratoires chroniques obstructifs graves, dont les deux tiers ont plus de 65 ans, 15 000 décèdent chaque année.

Les dangereuses apnées du sommeil

Les apnées du sommeil, elles, affectent 4 % des hommes et 2 % des femmes. Elles entraînent une somnolence diurne excessive qui explique de nombreux accidents de voiture. Le syndrome d'apnée du sommeil obstructif est « un problème de santé publique », du fait de sa fréquence et des troubles neuropsychiques et cardio-vasculaire qu'il entraîne. Il existe notamment une relation causale entre SAS et hypertension artérielle. C'est pourquoi l'ANTADIR entend encourager la recherche. Dès l'année prochaine son conseil scientifique lui consacrera 1,3 million de francs. D'ores et déjà, l'imagerie médicale offre de nouvelles perspectives pour préciser le rôle du cerveau dans la perception de l'essoufflement.

* www.antadir.com .

Ph. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7015