En France, l'institut UPSA a consacré plus de 2,4 millions d'euros à la recherche fondamentale ou clinique (55 contrats sur appels d'offre et 16 bourses).
Il a contribué activement à la formation des médecins, pharmaciens et infirmières, avec six ouvrages et plusieurs publications, « la Lettre de l'institut UPSA de la douleur », la lettre « le Médecin généraliste et la douleur », la lettre « l'Infirmière et la douleur » (un effort d'édition étendu à la Belgique, à l'Espagne et à l'Italie). Une mention particulière pour deux kits (sur la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs) qui ont permis de former près de 30 000 infirmières et aides-soignantes depuis huit ans.
L'institut UPSA a également financé de nombreuses réunions de formation, des séminaires, des conférences internationales... La liste est trop longue pour être détaillée.
Une orientation patient
Dernièrement, l'institut UPSA a souhaité renforcer son information des patients avec l'édition d'un « Livret patient » ( « Vous avez mal, surtout parlez-en ») qui sera diffusé, à partir de ce mois-ci, dans les cabinets de généralistes et les pharmacies. Une stratégie patient qui devrait se développer, en synergie avec la fondation BMS, aux Etats-Unis, souligne le Dr Pierre Le Sourd, P-DG de BMS France et président du conseil d'administration de l'institut UPSA.
Depuis 1997, des instituts UPSA de la douleur ont été créés, sur le modèle français, en Espagne (1997), en Belgique (1998), en Italie (1999) et en Suisse (2002).
Dès le début, l'Institut UPSA s'est fixé une mission humanitaire, avec l'ouverture de centres de traitement de la douleur en Asie (Birmanie, Chine, Vietnam), au Moyen-Orient (Liban), en Europe de l'Est (Tchéquie et Pologne) et dans le Maghreb (Maroc, Tunisie).
Environ 50 000 patients ont été traités dans ces centres, pour un total de 200 000 consultations ; 29 médecins de ces pays ont subi une formation en France.
Lobbying
Enfin, insistent le Pr Jean-Marie Besson, président du conseil scientifique, et le Dr Jacques Wrobel, directeur, l'institut a largement œuvré en synergie avec les actions ministérielles. Il a contribué concrètement à la réalisation des objectifs fixés par les deux plans gouvernementaux de lutte contre la douleur.
Des plans qu'il convient de prolonger sur le terrain, souligne le Dr François Bourreau (directeur du centre de la douleur de Saint-Antoine) : « Il faudrait en particulier résoudre le problème de la précarité des centres hospitalo-universitaires de lutte contre la douleur et du personnel qui y travaille. Il faut savoir qu'à Saint-Antoine, par exemple, le centre fait partie de mon service de physiologie. Que se passera-t-il quand je partirai à la retraite ?»
Ce « lobbying » en faveur de la lutte contre la douleur, l'institut UPSA l'a étendu au champ international : il est à l'origine de la création de l'intergroupe L'Europe contre la douleur au Parlement européen ; son but est d'améliorer et d'harmoniser la prise en charge de la douleur dans les pays européens, notamment en ce qui concerne l'utilisation des morphiniques.
On le voit, en dix ans, l'institut UPSA de la douleur a déjà fait beaucoup. Espérons que l'avenir sera au moins aussi brillant, en dépit de l'évolution du marché du médicament.
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