A l'occasion d'un colloque franco-britannique consacré aux « aspects scientifiques, médicaux et sociaux du vieillissement et de la longévité », le ministre de la Recherche a annoncé que l'institut de la longévité commencera à fonctionner au début de l'année 2002.
Cet institut, né d'une concertation avec le Pr Baulieu (« le Quotidien » du 9 mars), sera une institution « sans murs », associant en réseau le ministère de la Recherche, et sans doute d'autres structures ministérielles, les organismes publics de recherche, des universités et des associations de malades. Doté d'un budget initial de 21 MF, l'institut se fixe aujourd'hui quatre axes de recherche.
- Les études de génomique et de postgénomique. Ces études s'appuieront largement sur la banque d'échantillons biologiques et la banque d'ADN constituées dans le cadre de l'étude dite des « trois cités », qui concerne près de 10 000 personnes âgées à Bordeaux, Dijon et Montpellier.
- L'élevage et la mise à disposition des chercheurs d'animaux utiles à l'étude du vieillissement. L'institut de la longévité entend notamment créer un répertoire des modèles animaux du vieillissement et développer les centres d'élevage agréés.
- La recherche sur les handicaps sensoriels liés à l'âge. Sont concernées la dégénérescence maculaire liée à l'âge, la presbyacousie, ainsi qu'une partie des déficits de l'équilibre, de la marche et de l'orientation.
- L'étude de l'apport des techniques de l'information et de la communication à l'amélioration des conditions de vie physiques et psychologiques des personnes âgées. Il s'agit en particulier d'élaborer des « appartements intelligents », munis de capteurs permettant d'apprécier en permanence les paramètres vitaux des personnes en perte d'autonomie, qui pourront ainsi être maintenues plus aisément à leur domicile.
Enfin, il est prévu d'intégrer à ces travaux la vision des sciences humaines et sociales, pour mieux connaitre la sociologie du sujet âgé et préciser l'impact économique de la longévité.
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