L'institut Alfred-Fournier, spécialiste de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, et déclaré d'utilité publique en 1926, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Paris.
Le tribunal, présidé par Roger Ribault, souligne que cette association a « une grande utilité sociale », mais qu'elle est en cessation de paiement, incapable de faire face immédiatement à ses dettes exigibles.
L'institut Alfred-Fournier, qui a déjà procédé à une restructuration financière accompagnée d'un plan social, est désormais géré par un administrateur judiciaire, Me Carole Martinez.
L'institut Fournier, dont le siège est boulevard Saint-Jacques, à Paris-15e, accueille chaque année 60 000 personnes et, avec 30 000 consultations par an, son centre de dépistage anonyme et gratuit est le plus important de la région parisienne.
En raison de ces difficultés financières, il avait dû, pour la première fois de son existence, mettre en place un service minimum au mois d'août 2001, ce qui s'était traduit par la mise en chômage partiel de 102 personnes sur 115.
« Pour repartir sur des bases saines, il nous faudrait trois à quatre millions de francs », avait alors déclaré sa directrice scientifique, le Pr Françoise Lunel-Fabiani, ajoutant que « (ses) demandes, tant auprès de la ville - qui semble découvrir le problème à la suite du changement de majorité - que du ministère, (n'avaient) pour l'instant suscité que de bonnes paroles et aucune retombée ».
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