L'INSERM et l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC) lancent un important programme de recherche sur l'hépatite C et le cancer du foie. Le pôle Areca (Alliance des recherches sur le cancer) hépatite C et cancer, créé à cet effet, entend axer ses recherches sur le traitement et les vaccins. Un programme « ambitieux » qui associe hépatologues médecins et chirurgiens, anatomopathologistes et laboratoires de recherche spécialisés.
Les chercheurs, dans un premier temps, s'attacheront à sélectionner et caractériser les protéines sériques et tissulaires associées au développement de la fibrose et du cancer. « Ces protéines, dont il existe probablement quelques picogrammes par litre de sérum, sont extrêmement difficiles à repérer car elles sont masquées par d'autres protéines comme l'albumine, présente, elle, à raison de 50 grammes par litre », fait remarquer le Pr Jean Rossier, chercheur au CNRS.
Une fois ces protéines découvertes, les chercheurs espèrent pouvoir développer des outils diagnostiques permettant de dépister les complications majeures susceptibles de survenir et d'améliorer les thérapeutiques existantes ou en mettre au point de nouvelles.
L'autre partie du programme est de tester, sur de petits rongeurs, des candidats-vaccins qui pourraient être essayés, ensuite, sur l'homme. « Les traitements actuels ne sont pas efficaces pour environ la moitié des malades, et il est important de trouver d'autres formes de traitement », précise Geneviève Inchauspé (INSERM), qui coordonne le pôle Areca hépatite C et cancer avec Pierre Bédossa (CNRS).
En France, environ 600 000 personnes sont porteuses du virus de l'hépatite C. Chez 80 % des sujets touchés, le virus entraîne une infection chronique caractérisée par une hépatite chronique qui peut, à son tour, provoquer une cirrhose puis déboucher sur un cancer du foie.
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