La réforme de l'IRCANTEC se précise

L'inquiétude des PH pour leur retraite grandit

Publié le 07/09/2008
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PRIVÉ D'UNE PARTIE de ses membres – mécontents, la CGT, FO et la FSU ont claqué la porte des négociations –, le conseil d'administration de l'IRCANTEC a donné un avis favorable au projet de réforme que lui soumettait le gouvernement.

Le régime de retraite complémentaire des salariés non titulaires de la fonction publique (parmi lesquels les médecins occupent une place à part puisqu'ils sont les seuls à cotiser pendant toute leur carrière à l'IRCANTEC dont la pension constitue leur retraite principale – les deux tiers environ) devrait donc être révisé rapidement par voie réglementaire. Les modalités retenues font baisser le taux de rendement du régime à 7,75 % en neuf ans ; elles offrent aussi deux sièges de « personnalités qualifiées » aux médecins hospitaliers dans le conseil d'administration de l'IRCANTEC.

Pour autant, pas plus que les trois syndicats de salariés en colère, les organisations de PH ne sont satisfaites des textes arrêtés. Et pour cause. À l'instar du SNPHAR (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs), tous dénoncent «une réforme qui diminuera les pensions de près de 30%». À terme, calculent les anesthésistes (qui rappellent au passage que «la loi Fillon de 2003 promettait 66% pour tous les salariés»), «un praticien ne pourra espérer qu'une retraite entre 35 et 40% de son dernier salaire».

Les PH attendent toujours que le ministère de la Santé leur soumette des mesures d'accompagnement spécifiques acceptables. Les dernières propositions des services de Roselyne Bachelot remontent au 27 août, mais l'élargissement de l'assiette de cotisation, l'enveloppe de 80 millions d'euros dégagée… ont été jugés très insuffisants par les syndicats.

> K.P.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8413