« Les recommandations nutritionnelles sont toujours d’actualité dans le diabète de type 2, qui est une maladie évolutive », a souligné le Pr Agnès Hartemann-Heurtier (Paris). Elles permettent de prévenir son apparition en cas de syndrome métabolique, de ralentir son évolution et donc l’escalade thérapeutique qui lui est associée. Elles consistent à diminuer la ration lipidique, surtout les graisses saturées, la consommation d’alcool et à augmenter les glucides d’index faible (pâtes, riz, légumes secs). Visualiser la composition de ses repas en « morceaux de sucre » et « carrés de beurre » peut être d’une grande aide pour le patient. Enfin, il faut garder à l’esprit que ne pas manger objectivement ce qui ferait « le plus plaisir » nécessite forcément des compensations. Le patient doit donc trouver d’autres sources de satisfaction pour garder sa motivation !
Diminuer le LDL-cholestérol
Dans le cadre d’une hypercholestérolémie, les recommandations nutritionnelles sont également au premier plan. En effet, une diminution même modeste du cholestérol (passer de 2 g/l à 1,80 g/l par exemple) sur une période prolongée a un impact majeur en termes de protection cardiovasculaire. « La durée est plus importante que le différentiel obtenu, » a précisé le Pr Eric Bruckert (Paris). Cinq mesures peuvent être préconisées pour améliorer le régime alimentaire : limiter les apport en acides gras saturés au profit des mono ou poly-insaturés ; augmenter la consommation d’oméga 3 (poisson), de fibres et de micronutriments (fruits, légumes, produits céréaliers) ; limiter le cholestérol alimentaire, voire utiliser des aliments enrichis en stérols végétaux. Sans oublier de limiter la consommation d’alcool, de contrôler le poids et de corriger une sédentarité excessive. L’objectif principal est de diminuer le LDL-cholestérol, car il a été montré qu’une baisse de LDL-cholestérol de 10 mg/dl diminue le risque coronaire de 7,1% (BMJ, 2009).
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