Lors de précédents travaux, Cheryl Hankin du groupement de recherche privé BioMedEcon et ses collègues avaient démontré que les patients atteints de rhinites allergiques sollicitaient moins souvent le système de santé s’ils bénéficiaient d’une immunothérapie que des patients qui n’en bénéficiaient pas.
Dans cette nouvelle publication, présentée au congrès annuel de l’Académie américain d’allergie, d’asthme et d’immunologie (AAAAI) qui s’est tenu cette semaine à San Diego en Californie, la même équipe s’est intéressée plus particulièrement à l’impact d’une immunothérapie sur le risque de complications respiratoires. Dans cette étude cas contrôle, les chercheurs ont recruté près de 5 000 patients au moment où le diagnostic de rhinites allergique a été fait, et qui ont été placés sous immunothérapie. Ces patients ont été comparés à un groupe contrôle de la même taille ayant les mêmes caractéristiques, à ceci près que le traitement de leurs rhinites nouvellement diagnostiquées ne comprenait pas d’immunothérapie.
Ils ont également comparé les données des patients des deux groupes au cours des six mois précédant le début de leurs traitements respectifs, à celles correspondant aux six mois qui ont suivi.
Une baisse du recours aux soins ambulatoires
Dans le groupe sous immunothérapie, les auteurs ont observé une baisse de 24,6 % du recours aux soins ambulatoires pour une infection des voies respiratoires supérieures après le début du traitement. Dans le groupe contrôle, cette baisse était significativement plus basse : 14,3 %.
Dans le détail, le risque de consultation ambulatoire chez les patients sous immunothérapie avait plus décliné en ce qui concerne les polypes nasaux, les sinusites chroniques (3, 81 % contre 2,15 %), les pharyngites (4,57 % contre 0,62 %) ou les pathologies chroniques des amygdales ou des végétations adénoïdes.
Lors de sa présentation, Sheryl Hankin a estimé que « les rhinites allergiques ne sont pas qu’une simple nuisance, c’est le signe précurseur du développement de maladies respiratoire plus graves. Ces résultats doivent inciter les médecins à faire envisager l’immunothérapie à leurs patients ».
Abstract disponible en ligne sur le site du Journal of Allergy and Clinical Immunology (abstract 579)
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