« Une quantité de 500 ml de lait (ou 500 mg d’équivalent lacté : yaourt, fromage…) par jour est souhaitable chez les enfants âgés de un à trois ans en ne dépassant pas 800 ml ». Ces recommandations de la Société Française de Pédiatrie ont au moins deux objectifs : garantir un apport suffisant en calcium et limiter l’apport en protéines afin de ne pas surcharger le métabolisme de l’enfant. Mais en parallèle, la diversification alimentaire augmente progressivement les apports en protéines de l’enfant alors que ses besoins sont deux à trois fois inférieurs aux apports.
Limiter les apports en protéines
L’agence française de sécurité sanitaire des aliments rappelle qu’ils sont de 10 g par jour pour les enfants de 0 à 2 ans et de 12 g par jour au cours de la troisième année. Les apports protéiques doivent représenter 10 à 15 % des apports caloriques quotidiens de l’enfant (environ 1000 Kcal par jour pour un enfant d’un an). « L’excès de protéines pourrait surcharger le métabolisme de l’enfant. Nous n’en connaissons pas les conséquences exactes pour la santé mais de tels apports ne semblent pas utiles. Autant proposer aux enfants des teneurs cohérentes avec leurs besoins », précise le Dr Jean-Pierre Chouraqui, pédiatre nutritionniste au CHU de Grenoble. Or, les produits laitiers sont riches en protéines. A ce titre, il est utile de proposer aux jeunes enfants des laits de croissance appauvris en protéines par rapport aux laits de vache classiques. Ils sont en plus des pourvoyeurs importants de nutriments essentiels. C’est par exemple le cas des acides gras essentiels, du fer et de la vitamine D dont les besoins sont difficiles à satisfaire par l’alimentation courante. Il faut par ailleurs veiller à limiter la consommation d’aliments riches en protéines en ne dépassant pas 30 g de viande + poisson + œuf par jour.
Faire preuve de bon sens
Les consignes nutritionnelles pour le reste de l’alimentation font appel au bon sens en veillant à ce que les lipides couvrent 35 % à 40 % des apports nutritionnels quotidiens et les glucides, 55 %. Le choix des aliments doit favoriser la découverte de nouveaux goûts et de nouvelles textures : utiliser tous les fruits et légumes en dehors des légumes secs non mixés avant 18 mois, éviter, comme pour les plus grands, le « grignotage » entre les repas ou encore les fritures. Ne proposer que de l’eau pure comme boisson et des sucres complexes (céréales ou féculents) à chaque repas. Vers l’âge de deux ans en période d’opposition, il est important de maintenir la règle des 4 repas, sans forcer.
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