Le dépistage précoce des sujets à risque et l'évaluation du risque fracturaire permettent une prise en charge adaptée de l'ostéoporose.
TROP SOUVENT, le diagnostic de l'ostéoporose est posé tardivement à l'occasion des complications de la maladie, lors de la survenue de fractures. Si certaines sont identifiées, d'autres, notamment les fractures vertébrales, sont souvent ignorées (environ 30 %) ou non reliées à l'affection (fractures du poignet).
Le dépistage précoce de l'ostéoporose, l'évaluation du risque fracturaire est donc un enjeu important. Il doit être entrepris dès 50 ans chez les femmes, la carence estrogénique liée à la ménopause entraînant une hyperactivité ostéoclastique. Il faut rechercher, à l'interrogatoire, des facteurs de risque (antécédents familiaux de fracture, traitement corticoïde, âge de la ménopause, régimes restrictifs à répétition…). L'examen physique permet de mesurer le poids et la taille et d'évaluer l'IMC. Le diagnostic est ensuite posé sur la mesure de la DMO (densité minérale osseuse) exprimée en T-score.
Face à une DMO basse, à des facteurs de risque identifiés, des mesures visant à la réduction du risque fracturaire s'imposent : une intervention hygiéno-diététique simple (exercice physique, exposition au soleil au moins 10 minutes par jour, alimentation riche en calcium…), éventuellement une supplémentation orale en calcium et en vitamine D, et, de façon très pragmatique, chez les personnes âgées, un programme de prévention des chutes.
Le choix du traitement antiostéoporotique est fait en fonction du risque de fracture, des effets extra-osseux bénéfiques ou indésirables. Le raloxifène (Evista), un modulateur sélectif de l'activation des récepteurs aux estrogènes (SERM), seul de sa classe à être disponible pour le traitement de l'ostéoporose chez les femmes ménopausées, normalise le remodelage osseux, en stoppant la perte osseuse, et réduit de façon significative le risque de fracture vertébrale. Après trois ans de traitement par Evista à la dose de 60 mg/jour, le risque de fracture vertébrale est réduit de 32 % chez les femmes ménopausées ayant déjà une fracture préexistante et de 46 % chez celles sans fracture vertébrale initiale. Un autre bénéfice de ce traitement (étude MORE) est la réduction à quatre ans de 62 % du risque relatif de cancer du sein chez des femmes sans antécédent de cancer du sein, une pathologie touchant 1 femme sur 10 après 60 ans.
D'après une conférence organisée par les Laboratoires Daiichi-Sankyo.
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