On n'attend plus que lui. Le décret d'application de la loi du 4 mars 2002 (sur les droits des malades) rendant obligatoire la formation médicale continue, commence à faire figure d'Arlésienne. Un groupe de travail, dirigé par Dominique Laurent, conseiller d'Etat, avait été mis en place pour débattre sur ce que certains nomment le « serpent de mer », au cours de cinq réunions réparties sur plusieurs mois.
La présidente du groupe a remis en décembre au ministre de la Santé, Jean-François Mattei, un rapport mentionnant les propositions des uns et des autres parmi les membres du groupe. « Le groupe FMC a rendu ses travaux dans les délais impartis. Dominique Laurent a rendu son rapport dans les temps prévus également. On n'attend plus que le décret d'application », déclare avec impatience le Dr Philippe Bonet, président de l'UNAFORMEC, l'Union nationale des associations de formation médicale continue, qui fédère plus de 50 % des associations de FMC. A l'UNAFORMEC, on finit pourtant par « se faire une raison ».
François Baumann, président fondateur de la SFTG (Société de formation thérapeutique du généraliste) est plutôt satisfait du document rédigé par Dominique Laurent, même s'il redoute quelque peu « l'effet d'annonce, sans conséquences immédiates » de ce texte. L'une des avancées significatives du rapport, selon le Dr Baumann, est l'annonce de « l'objectivité de l'information scientifique », autrement dit, l'emploi, lors des séances de FMC, du nom des molécules, au lieu des noms des médicaments. « J'émettrai également une nuance quant à l'intégration de l'industrie pharmaceutique dans le financement de la FMC. A la SFTG, nous sommes plutôt favorables à un fonds qui serait rattaché à la convention », précise le président de la SFTG. « Le point le plus aléatoire reste le financement. On risque d'avoir des surprises .»
Certaines modifications législatives devront être apportées à la loi du 4 mars 2002. Notamment sur l'évaluation des pratiques professionnelles en tant que moyen de validation de la FMC. En principe, le décret devrait être publié à la fin du mois de janvier et les modifications législatives durant le premier trimestre 2003. Trois conseils nationaux, un pour les médecins libéraux, un pour les praticiens hospitaliers et le dernier pour les autres médecins salariés, seront mis en place ainsi qu'un comité de coordination et des conseils régionaux. La nomination des médecins qui siégeront aux conseils national et régionaux est envisagée avant l'été 2003.
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