Le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de patients souffrant de pathologies chroniques, une démographie médicale en baisse mettent la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur en tension. Avec « une disparité territoriale entre le littoral bien équipé et les départements alpins sous dotés en équipements d’imagerie. Qu’il s’agisse de scanners ou d’IRM dont le nombre a, néanmoins, fortement augmenté au cours des dix dernières années », a rappelé d’emblée le Dr Marie-Claude Dumont, conseillère médicale du directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Paca. À charge pour chacun des établissements de se conformer à une logique de graduation des plateaux techniques. « Une orientation stratégique qui passe à la fois par une pertinence accrue des actes et par le développement de la téléradiologie et des coopérations public-privé. Pour autant qu’« un cadre juridique soit instauré », a relativisé le Pr Alexis Jacquier du pôle imagerie médicale de l’AP-HM.
Baisse de 25 % de la mortalité intrahospitalière
Une évolution est souhaitée pour le scanner, l’IRM, la mammographie ou encore l’échographie. Au cours des quinze dernières années, les innovations les plus marquantes proviennent toujours de l’imagerie », explique le Pr Jean-Michel Bartoli, chef de service du pôle imagerie, AP-HM. Avant d’ajouter qu’une enquête de satisfaction réalisée auprès des médecins de l’AP-HM avait révélé « une forte attente vis-à-vis de l’imagerie fonctionnelle et métabolique ». Car l’imagerie a un rôle de plus en plus prépondérant. En particulier « en traumatologie où scanner le corps entier a contribué à réduire la mortalité intra-hospitalière de 25 % par rapport à la mortalité prédite (score TRISS) et de 13 % (score RISC) pour les patients polytraumatisés », précise le médecin. Et cette tendance devrait se poursuivre, puisqu’en lien avec un grand nombre de disciplines médicales, l’imagerie est au centre de la prise en charge des malades. Selon Magali Guerder, directrice des services biomédicaux et hôteliers de l’AP-HM, elle va ainsi « contribuer à développer la médecine personnalisée ». À condition, bien évidemment, d’envisager l’imagerie médicale du futur comme un vecteur d’économies de santé. « C’est tout l’intérêt des programmes médicaux de recherches économiques (PMRE) », a conclu le Pr Patrick Chevallier, radiologue au CHU de Nice.
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