CONGRES HEBDO
Comment l'HTA grave est-elle prise en charge aux urgences. C'est à cette question qu'ont tenté de répondre C. Wertheimer et coll. par une étude rétrospective des dossiers de patients admis aux urgences de l'Hôtel-Dieu de Paris entre le 1er juillet 2001 et le 30 juin 2002 dont la pression artérielle systolique était supérieure à 180 mmHg ou la pression artérielle diastolique était supérieure à 110 mmHg. La PA était recueillie par l'infirmière d'accueil et d'orientation, en position assise ou couchée, dans le box d'accueil après une attente de durée non définie.
Sur les 32 914 patients ayant consulté, 1 169 correspondaient aux critères d'inclusion. Il y avait 57,5 % d'hommes aux antécédents d'HTA connus pour 44,8 % d'entre eux, traités dans 38,8 % des cas. Seuls 4,8 % de ces 1 169 patients étaient adressés aux urgences pour hypertension artérielle. Il s'agissait dans la grande majorité des cas d'une urgence hypertensive relative, sans défaillance viscérale. Sept pour cent des patients présentaient une urgence hypertensive absolue. Pourtant, un traitement antihypertenseur a été institué chez 14 % des patients. Trois cent trente patients ont été hospitalisés pour des motifs très divers. L'outil fondamental de dépistage que représente la prise de la PA apparaît ainsi largement sous-utilisé : 95 % des patients présentant une urgence hypertensive consultaient pour un autre motif et 62 % des patients n'ont pas bénéficié aux urgences d'une seconde mesure de la pression artérielle. Une situation bien sûr en contradiction avec les recommandations qui prévoient un contrôle répété de la PA, avec un matériel adapté et après correction des éventuels facteurs déclenchants, avant de porter le diagnostic d'HTA. A cet égard, le recours à des protocoles écrits de prise en charge de l'HTA, accessibles à tous les membres de l'équipe des services d'accueil permettrait sans doute d'améliorer la prise en charge.
D'après la communication de C. Wertheimer, service des urgences de l'Hôtel-Dieu, Paris.
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