L’HTA exposerait aux troubles cognitifs

Publié le 08/11/2011
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Crédit photo : © S. TOUBON/ « le Quotidien » (Archives)

L’étude REGARDS a été conduite sur plus de 30 000 personnes de 45 ans et plus depuis 2003. À l’entrée dans l’étude, il a été établi le risque individuel d’AVC sur le profil de Framingham qui porte sur divers facteurs dont l’âge, l’HTA, le diabète et des problèmes cardiaques. L’état cognitif était évalué à l’aide d’un test à 6 items : pour les 3 premiers, on demandait aux sujets d’indiquer l’année, le mois et le jour ; pour les 3 autres, on leur demandait de se rappeler 3 mots cités. Ces tests ont été répétés chaque année. Le suivi a été de 4,1 ans.

Parmi les sujets inclus dans ce travail, les auteurs en ont retenu 24 000 qui n’avaient aucun antécédent d’AVC ou de trouble cognitif et qui n’ont pas fait d’AVC pendant le suivi. Pendant la durée de l’étude, 1 907 sujets sans AVC évident ont présenté une détérioration cognitive, qui était associée de façon significative au score de Framingham initial. Dans ce groupe, les seuls composants du score de Framingham qui étaient associés de façon indépendante au déclin cognitif étaient l’âge et l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG). Comme pour le risque d’AVC, à toute augmentation de 10 ans de l’âge, le risque de déclin cognitif était doublé.

Mais étant donné que l’HVG peut résulter d’une HTA, les auteurs ont exclu des analyses les sujets présentant une HVG. Il est alors apparu que l’HTA était un facteur prédictif indépendant du risque de déclin cognitif : toute augmentation de 10 mmHg de la systolique augmentait le risque cognitif de 4 %.

Certes, indiquent les auteurs, les personnes qui ont présenté des troubles cognitifs ont pu avoir un AVC silencieux ou d’autres troubles affectant la circulation cérébrale. Par ailleurs, ce travail n’élimine pas d’autres causes comme une maladie d’Alzheimer.

« Neurology » du 8 novembre 2011.

 Dr E. DE V.

Source : lequotidiendumedecin.fr