SI, JUSQU'AU début des années 1970, les médecins réutilisaient, après stérilisation, les seringues et les aiguilles, cette démarche est aujourd'hui totalement inconcevable. Grâce à l'amélioration de la qualité du matériel et aux développements de l'usage unique stérile, il est possible dans certains soins de prendre en compte la nécessité de sécurité infectieuse vis-à-vis des patients comme des soignants.
« Dans le cadre de la démarche qualité entreprise par certains pharmaciens hospitaliers, j'ai travaillé depuis dix ans à la mise en place de dispositifs médicaux à usage unique stériles aux urgences et ailleurs », explique au « Quotidien » le Dr Christiane Lampart, pharmacien hospitalier à l'hôpital Léopold-Bellan à Paris. Ce type de matériel permet de limiter au minimum les risques de transmission infectieuse au cours des interventions et, de ce fait, les problèmes ayant trait à la sécurité sanitaire. Il s'inscrit dans le cadre des recommandations de l'Andem et de l'Anaes et des bonnes pratiques.
Mais la généralisation de l'utilisation du matériel médico-chirurgical à usage unique se heurte quelquefois à la moindre qualité du matériel disponible, en dépit du marquage CE. L'un des autres freins à ce développement tient au coût du matériel utilisé, qui reste généralement supérieur à celui d'un matériel usage multiple restérilisé.
Ce type d'avancée paraît inévitable dans les prochaines années à la fois en raison de l'apparition de nouvelles maladies - et l'infection par le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob en est l'exemple* - et d'une demande légitime et toujours croissante de réduction des risques infectieux hospitaliers.
* Les actes chirurgicaux à risque de transmission de MCV : interventions sur le système nerveux (hypophyse, dure-mère, LCR, moelle épinière, racines nerveuses) ; oeil et nerf optique ; sphère ORL ; formations lymphoïdes (rate, ganglions lymphatiques, amygdales, appendice, plaque de Peyer).
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