Le programme de Marisol Touraine pour la santé est connu. Le Parti socialiste avait annoncé la couleur lors de la campagne présidentielle. La nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé devrait donner la priorité à la négociation avec les médecins de ville sur l’encadrement des dépassements d’honoraires. La fin de la convergence tarifaire entre public privé est aussi au menu tout comme l’amélioration de la répartition des médecins sur le territoire, la mise en place de centres de santé avec médecins salariés...
Ces mesures sont-elles attendues par les praticiens ? Qu’espèrent-ils du nouveau gouvernement ? Nous avons posé la question aux lecteurs du quotidiendumedecin.fr au lendemain de l’élection de François Hollande. Ils ont été plus de 300 à nous répondre (échantillon non représentatif). Aucune des dispositions soumises à leur choix ne ressort véritablement du lot. Deux d’entre elles se détachent toutefois : la remise à plat de la gouvernance de l'hôpital (21,1%) et l’augmentation du C (18,5%). Cela reflète les préoccupations majeures des praticiens hospitaliers d’une part et des libéraux d’autre part.
Les lecteurs attendent également des mesures pour faciliter l’installation en libéral. Ce sujet a pourtant été peu évoqué par les candidats en campagne.
En revanche, le débat sur le plafonnement des dépassements d’honoraires a été beaucoup plus vif. Sur ce point, les attentes sont pourtant modestes (13% des votants), cette mesure étant fort peu populaire auprès d’une frange importante de médecins. Le relèvement du numerus clausus, auquel adhère la gauche comme la droite, rallie 11% des votants.
Arrivent en queue de peloton les dispositions concernant directement les patients : la suppression des franchises médicales, la généralisation du tiers-payant (soutenue par Nicolas Sarkozy), la suppression de la TVA sociale et la révision de la loi Leonetti sur la fin de vie oscillent entre 2,2 et 5,2% des votes.
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