La dernière conférence de consensus sur les bronchiolites du nourrisson a défini les critères diagnostiques et les mesures thérapeutiques. Ces dernières sont simples. Aucun traitement n'a fait ses preuves (sauf en cas de gravité) et seules les mesures générales ont un intérêt, en insistant sur les mesures locales (nettoyage du nez) et sur la kinésithérapie.
L'homéopathie n'est pas en concurrence avec les traitements, mais une étude de pratique, réalisée par la Société rémoise d'homéopathie, montre qu'elle est parfois utile.
L'étude a été menée pendant six mois lors du dernier hiver. Cinquante enfants présentant un premier épisode de bronchiolite ont été inclus, pour comparer la prise par un médecin généraliste homéopathe (MGH) ou par un allopathe (MG). Les résultats ont été mesurés à l'aide d'un instrument d'évaluation de la détresse respiratoire.
A huit jours, que l'on ait donné de l'homéopathie ou de l'allopathie, l'amélioration de l'état clinique s'est révélée identique, avec toutefois un score de détresse respiratoire inférieur en valeur absolue chez les MGH.
Diminution de 10 % des récidives
Une différence en faveur de l'homéopathie est trouvée en matière d'évolution. Lors de l'évaluation cinq mois après l'inclusion, 50 % des patients du groupe MG ont fait des rechutes contre 41,4 % dans le groupe MGH. Il existe aussi une meilleure satisfaction des parents avec le traitement homéopathique ; 67 % dans le groupe MGH, contre 45 % pour le groupe MG. On note donc une diminution d'environ 10 % des récidives. Et dans le groupe des enfants qui ont rechuté, 17,2 % de ceux du groupe MG ont fait au moins deux rechutes contre 4,5 % dans le groupe MGH. « Cette tendance pourrait s'expliquer par l'efficacité du traitement homéopathique préventif mis en place à partir du huitième jour après l'épisode initial », commente le Dr Antoine Demonceaux (Reims).
Ces résultats ont entraîné une nouvelle étude qui est réalisée cet hiver et implique 1 000 médecins.
Quels médicaments homéopathiques sont indiqués ? Le Dr Demonceaux les cite.
- Lorsque le spasme est prédominant : Sambuccus nigra, Spongia, Arsenicum album, Ethyl sulfur dichloratum.
- Médicaments de la sécrétion : Ipeca, Antimonium tartaricum, Spongia, Blatta orientalis.
- Prévention des récidives : Aviaire, Arsenicum album, Phosphorus, Natrum muriaticum, Pulsatilla, Sulfur iodatum, Silicea.
Les produits sont indiqués en fonction des caractéristiques des petits patients et de la présentation des symptômes.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Boiron.
*Une brochure sur les bronchiolites et l'homéopathie est mise à la disposition des praticiens sur demande par e-mail : information-medical@boiron.fr
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