Le « star clipper », comme son frère jumeau, le « star flyer » sont les dignes successeurs des premiers clippers, ces « lévriers des mers » qui avaient bouleversé la navigation et accumulé les records de traversée à la grande époque de la marine à voile.
En juillet 1992, quelques mois à peine après sa sortie des chantiers de la Belgian Shipbuilders Corporation, à Gand, en Belgique, le « star clipper » a été chronométré à 17,2 nœuds au large de la Corse. D'après certains observateurs, les relevés du système satellite de navigation indiquaient même une vitesse de 20 nœuds, ce qui fait sans doute de lui le clipper le plus rapide jamais fabriqué.
Identiques mais sérieusement modernisés par rapport à leurs ancêtres du milieu du XIXe siècle, les deux « sisters ships » - tout comme le « royal clipper », le dernier-né de la flotte « star clippers », lancé à Cannes en juillet 2000 - possèdent les équipements les plus sophistiqués : 4 mats (5 pour le « royal clipper ») en acier effilé, coque et quille en acier, 3 300 m2 (5 000 m2 pour le « royal clipper ») de voile en Dacron, un système de téléphone cellulaire permettant d'être en relation avec le monde entier, ferlage des voiles carrées télécommandé électroniquement depuis la barre, équipement complet de radiotéléphonie et de repérage radiogoniométrique, deux radars, un système cartographique d'évaluation des trajectoires et deux de navigation par satellite permettant d'actualiser la position du bateau en permanence.
Des équipements qui ont valu aux trois clippers d'obtenir la cote la plus élevée décernée par le Lloyd's Register of Shipping de Londres (+ 100 A-1) et d'être, à une exception près, les seuls navires à remplir les critères de sécurité requis par les gardes-côtes américains.
En outre, un système original antiroulis - l'association de deux réservoir d'eau reliés entre eux sous le pont inférieur -, mis au point avec le concours de l'université de Delft, permet d'atténuer considérablement la gîte des navires aussi bien à l'ancre qu'en mer. Quatre-vingt-quinze pour cent du roulis au mouillage sont ainsi éliminés, les bateaux pouvant passer la nuit dans de nombreux ports reculés des Caraïbes et de la Méditerranée peu fréquentés par les autres voiliers dans le respect du confort des passagers.
>J.C.
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