Premier représentant d'une nouvelle classe d'hypocholestérolémiants, l'ezetimibe possède un mécanisme d'action différent des médicaments utilisés jusqu'à présent. Il diminue l'absorption intestinale et réduit ainsi la quantité de cholestérol exogène arrivant au foie. Son utilisation en association à une statine comme la simvastatine permet d'obtenir une diminution du LDL cholestérol supérieure à celle fournie par le doublement de la dose de statine. Dans quatre études randomisées en double aveugle contre placebo, l'adjonction d'ezetimibe (10 mg/j) à plusieurs statines prescrites à différentes doses (lovastatine 10-40 mg, pravastatine 10-40 mg, simvastatine 10-80 mg ou atorvastatine 10-80 mg) a été comparée à ces mêmes statines utilisées seules. La baisse du LDL cholestérol observée a été comprise entre 44 et 50 % avec les associations contre 29 à 34 % avec les différentes monothérapies. La bithérapie a, en outre, permis d'obtenir des baisses du cholestérol total et des triglycérides et une augmentation du HDL cholestérol plus prononcées.
Bien toléré, l'ezetimibe se révèle une solution alternative à l'augmentation des doses de statines souvent nécessaire, mais, selon de nombreuses enquêtes, pas assez souvent mise en œuvre par les praticiens, pour atteindre les objectifs fixés par les recommandations internationales de plus en plus exigeantes.
D'après la communication de J. Kastelein (Amsterdam, Pays-Bas), lors d'un symposium organisé conjointement par les Laboratoires Merck-Sharp & Dohme-Chibret et Schering-Plough.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature