PARIS
Une centaine de pièces (mobilier et objets) racontent l’histoire de l’exotisme dans l’art, ou plus précisément des influences étrangères sur les arts décoratifs européens, de la Renaissance à la fin du XIXe siècle. Cabinets, secrétaires, guéridons, tables, vases, coupes, miroirs, se laissent admirer et portent en eux la trace des « Mille et une nuits », de l’art africain, des ornements mauresques, etc. À l’occasion de cette exposition, Jacques Garcia a conçu deux totems gigantesques, évoquant les Amériques, à l’entrée de la galerie. Notre photo : projet de décor, gouache de Jacques Garcia.
Galerie Aveline-Jean-Marie Rossi, 94, rue du Faubourg Saint-Honoré/Place Beauvau, 8e. Jusqu’au 16 octobre.
Antoine de Margerie
« Purifiez-vous de l’accumulation des formes appartenant aux siècles passés », enjoignait Kazimir Malévitch. Antoine de Margerie (1941-2005) semble avoir écouté la leçon du grand maître russe du suprématisme. À ses yeux, c’est le concept qui domine sur la pratique, l’esprit qui prend le pas sur la matière. Dans ses œuvres abstraites, il privilégie l’intuition, l’expérimentation et la poésie tout en ciselant les formes et les couleurs, des couleurs subtiles et franches. Antoine de Margerie est à l’écoute de ses « sensations pures ». Très beau catalogue, éd. du Regard, texte d’Anne Tronche, 164 p., 40 euros.
Galerie Gimpel & Müller, 12, rue Guénégaud, 6e, tél. 01.43.25.33.80. jusqu’au 16 octobre.
SAINT-LOUIS (HAUT-RHIN)
La collection Jean Planque
Jean Planque (1910-1998) a constitué une riche et originale collection d’art moderne, de Degas à Picasso. L’art était pour lui une passion, une raison d’être. « J’ai mieux aimé les tableaux que ma vie », disait-il. Ses choix, il les faisait d’instinct, sur des critères très personnels, des élans, des intuitions. Dans les années 1940, Planque se met à peindre en commençant par des aquarelles, rencontre le peintre Auberjonois, qui demeurera un fidèle ami, entreprend ses premiers achats de toiles pour un marchand de Zurich (des Corot, des Renoir des Modigliani…), et devient finalement, dans les années 1950, conseiller de la très célèbre galerie Beyeler de Bâle. Curieux, précurseur, dénicheur de jeunes talents, modeste et éminemment sensible, Planque acquiert alors des toiles pour lui-même, sans obéir à d’autres critères que l’émotion : Picasso (notre photo), Klee, Dubuffet, de Staël, Cézanne et ses héritiers, les cubistes Gris, Braque, Léger, mais aussi Rouault, Tapiès, Aloïse… L’espace Fernet-Branca rend compte de cette admirable collection de la passion, dont les œuvres sont habituellement abritées par la Fondation Jean et Suzanne Planque à Lausanne.
Espace Fernet-Branca, 2, rue du Ballon, tél. 03.89.69.10.77. Jusqu’au au 25 octobre.
VILLENEUVE D’ASCQ
Ouverture du LaM
Le 25 septembre, après plus de quatre ans de travaux de rénovation et d’agrandissement (conduits par l’architecte Manuelle Gautrand), le musée d’Art moderne Lille Métropole rouvrira ses portes au public sous un nouveau nom : le LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. Trois collections prestigieuses des XXe et XXIe siècles, dont un ensemble unique d’art brut, y seront désormais présentées, soit plus de 4 500 œuvres réparties sur 4 000 m2 de surface d’exposition. Le parc de sculptures accueille les œuvres d’Alexandre Calder, Pablo Picasso, Eugène Dodeigne... À l’occasion de l’inauguration, une exposition, « Habiter poétiquement le monde », a été conçue comme une promenade à travers les différents espaces du musée. Nous reparlerons de ce très important nouveau lieu culturel.
LaM, 1, allée du Musée.
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