Alors que l’activité physique est vivement recommandée aux diabétiques, notamment de type 1, la gestion de celle-ci, source d’hypoglycémies, reste un obstacle à sa pratique.
Les recommandations existantes sont très minimalistes. En principe, il est possible d’augmenter ses apports en glucides, notamment quand l’activité physique n’était pas prévue ou quand la diminution des doses d’insuline n’est pas faisable. Au contraire, chez les patients ayant de l’insuline à chaque repas, dans le cas de schéma basal bolus intensifié ou sous pompe et quand l’activité physique est prévue, on peut anticiper en diminuant la dose injectée.
Chez les patients sous pompe, les modifications des bolus ou du débit de base sont particulièrement aisées. En théorie, le patient peut préférer un ajout en glucides plutôt qu’une réduction des doses, mais cette dernière pratique est plus physiologique.
Les types d’activités pratiquées peuvent être très variables, les exercices peuvent être courts ou longs, modérés ou intenses. Les activités physiques relativement courtes de l’ordre de 30 mn, plus ou moins intenses, sont la forme d’activité physique la plus fréquente.
L’arrêt peut être envisagé
Dans l’étude présentée, des patients de type 1 bénéficiaient à la fois d’une mesure du glucose en continu (CGM) et d’une pompe à insuline. Ils devaient pratiquer une activité physique significative d’intensité prédéfinie variable, durant 30 mn, soit 1 heure 30 soit 3 heures après le déjeuner. L’objectif était de définir les meilleures modifications de l’insulinothérapie, pour éviter à la fois l’hypoglycémie et les rebonds hyperglycémiques. Cette étude concerne l’activité physique ordinaire et pas celle dite athlétique.
Il faut baisser le débit basal de 50 à 80 % durant l’activité physique et jusqu’à 2 heures après l’exercice et même arrêter la pompe pour les exercices intenses. Globalement, ce sont plutôt les bolus qu’il faut réduire pour les exercices proches des repas et le débit de base pour ceux plus éloignés.
L’étude est limitée par l’importance de l’équipement : pompe à insuline, mesure connue de glycémie, par le relativement faible nombre de patients, et teste essentiellement la réduction de l’insuline plutôt que la supplémentation en glucides. Même si ce dispositif reste expérimental, il démontre, entre autres, qu’il est possible de pratiquer une activité physique même assez intense chez le DT1, sans avoir d’hypoglycémie pendant ou après l’exercice ni non plus de rebond hyperglycémique. Ceci est très encourageant, y compris pour l’établissement d’algorithmes pour un futur pancréas artificiel.
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