Les ÉTUDIANTS de fin deuxième cycle des études médicales planchent depuis hier et jusqu'à aujourd'hui sur les dossiers qui leur sont présentés dans le cadre des épreuves classantes nationales (ECN).
Véritable sésame pour la poursuite des études dans le cadre du troisième cycle, cet examen est organisé par interrégions. Ainsi, sept villes de France ont accueilli les candidats : Besançon (pour l'interrégion Nord-Est) ; Lille (Nord-Ouest) ; Lyon (Rhône-Alpes - Auvergne) ; Marseille (Sud) ; Paris (Île-de-France) ; Poitiers (Ouest) ; et, enfin, Toulouse (Sud-Ouest). En tout, 5 884 étudiants s'étaient inscrits à ces épreuves. Mais, comme les années précédentes, le nombre de candidats réels devait être moindre. Ainsi, les pouvoirs publics (« le Quotidien » du 16 mai) tablaient sur un taux d'absentéisme supérieur de 5,3 % et, donc, sur la présence réelle aux tables d'examens de 5 572 étudiants.
LCA : épreuve en 2009.
Initialement prévue pour les ECN 2008, l'épreuve tant redoutée de la lecture critique d'article (LCA) a été reportée d'un an, après les manifestations et les grèves des étudiants de l'été dernier. Une victoire à la Pyrrhus, qui ne changera rien au fait que cette épreuve, tant contestée, se déroulera bien en 2009, alors que les associations d'étudiants souhaitaient son annulation pure et simple.
Consolation, sans doute, pour les futurs médecins : le coefficient sera pondéré à 5 % de la note globale en 2009 (mais porté à 10 % dès 2010).
Les candidats de 2008 devraient donc être les derniers à être dispensés de cette épreuve, qui fait peur à un grand nombre d'entre eux, qui s'estiment mal préparés et qui dénoncent pour certains les inégalités de formation et de préparation entre les facultés.
Les résultats des épreuves 2008 des ECN devaient être connus entre le 10 et le 15 juillet et les candidats seront avertis par courrier de leur classement. C'est à ce moment-là que les choses sérieuses devraient réellement commencer, puisque les étudiants devront faire le choix de leur postes d'internat. Ils pourront entrer dans un premier temps leurs souhaits sur le logiciel sécurisé « Céline » du 25 août au 10 septembre. Le choix définitif devrait intervenir du 16 au 25 septembre, comme les années précédentes, dans un complexe de Lognes, en Seine-et-Marne, en banlieue parisienne. Les candidats choisiront, par groupe de 700 candidats, en fonction de leur classement, les uns après les autres, la spécialité et le lieu d'affectation qu'ils préfèrent.
Pour l'instant, on ignore tout de la répartition des poste d'interne, les pouvoirs publics ayant décidé (« le Quotidien » du 16 mai) de ne préciser le nombre total de postes et leur répartition par spécialité qu'après les épreuves des ECN. Mais on sait déjà que le gouvernement souhaiterait un partage équitable, ou presque ,entre la médecine générale et les autres spécialités. Une éventualité qui est très loin de faire l'unanimité parmi les étudiants et les futurs internes, tant il est vrai que la médecine générale a chaque année quelque mal à pourvoir tous les postes qui lui sont destinés.
Mais pour les enseignants de médecine générale, qui viennent d'écrire en ce sens à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, rien n'est fait pour encourager les étudiants à choisir la voie de la médecine générale. Et le manque d'enseignants de cette discipline dans les facultés et les universités en est la meilleure preuve, affirment-ils.
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