Cette baisse de prix est une initiative inédite de la part d’un laboratoire. Elle résulte d’un double constat portant d’une part sur le faible taux de patients se traitant pour leur dysfonction érectile (12 %), en grande partie du fait du coût jugé trop important (de 8 à 15 euros le comprimé) et d’autre part sur le mésusage potentiellement nuisible d’une partie des patients choisissant de fractionner les comprimés fortement dosés. Une récente enquête IFOP révèle en effet que près d’un sujet sur deux a déjà eu un problème d’érection, la fréquence augmentant avec l’avancée en âge. Il y a 10 ans, seuls 15 % des hommes étaient prêts à se traiter alors qu’ils sont désormais près des deux tiers à souhaiter le faire, arguant du fait qu’obtenir une érection est nécessaire pour l’équilibre général, la confiance en soi, l’harmonie du couple, « soit un élément essentiel à une bonne qualité de vie » comme le rappelle le Professeur Pierre Costa, (CHU de Nîmes) précisant que « la dysfonction érectile doit être traitée comme une maladie ».
Fractionnement hasardeux
Oui mais… l’enquête IFOP révèle que le coût est un frein à l’utilisation des inhibiteurs des phosphodiestérases-5 pour un homme sur deux. Près des deux-tiers des sujets interrogés n’hésiteraient plus si le prix diminuait de moitié. On retrouve cette préoccupation de coût dans le fractionnement des comprimés fortement dosés guère plus onéreux puisque cette pratique est le fait de 59 % de leurs utilisateurs. Ce fractionnement, « le plus souvent au couteau » expose à une distribution inégale du principe actif et à des risques de sous dosage voire de surdosage qui est aussi l’une des craintes des patients qui prennent les IPDE-5. En diminuant de moitié le prix de Levitra®10 mg, Bayer Schering Pharma « souhaite permettre à un plus grand nombre de patients d’avoir accès à cette solution thérapeutique sans s’exposer aux risques du fractionnement des comprimés ».
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