Vaste enquête épidémiologique menée entre avril 2007 et février 2008 auprès de 1066 médecins généralistes et 254 rhumatologues, EVIDANCE devait permettre d’évaluer le risque d’insuffisance en vitamine D chez des femmes ostéoporotiques. Les deux tiers des patientes avaient eu au moins une fracture spontanée lors de l’inclusion.
A travers des questions (alimentation, supplémentation nutritionnelle, exposition au soleil, phototype, ensoleillement régional) et les indicateurs disponibles dans le dossier médical (dernier dosage de 25-hydroxyvitamine-D (25(OH)D), densité minérale osseuse, fractures ostéoporotiques), l’enquête a cherché à identifier les facteurs de risque et les indicateurs d’insuffisance en vitamine D ainsi que les relations existant entre les premiers et les seconds : ainsi, parmi les marqueurs de carences en vitamine D, hormis le dosage sérique de 25(OH)D, la faible activité musculosquelettique distale était corrélée à une faible concentration sérique en vitamine D. L’enquête a par ailleurs mis en évidence - parmi les patientes qui avaient eu un dosage de 25(OH)D - une insuffisance en vitamine D trois fois sur quatre.
Tonus musculaire
Comme l’a rappelé le Pr Patrice Fardellone (CHU, Amiens), coordinateur scientifique de l’enquête, « l’insuffisance en vitamine D est très fréquente, dans les pays même ensoleillés et l’alimentation ne couvre au maximum que 20 % des besoins : il est donc très souvent nécessaire d’avoir recours à la vitamine D3 exogène à la dose recommandée par les experts de 800 UI/jour, isolément ou en association à un traitement antiostéoporotique. En améliorant le tonus musculaire, l’administration de vitamine D diminue la perte osseuse et a un effet positif sur la réduction des chutes ».
D’après une conférence MSD-Chibret
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