LA MISSION parlementaire d'évaluation de la loi de 2005 sur la fin de vie a terminé ses auditions par celle de la ministre de la Santé. Roselyne Bachelot, qui a plaidé pour un maintien de la loi en l'état, s'est prononcé en faveur d'un renforcement de la formation des soignants et de la création d'un observatoire des pratiques. La mission, présidée par Jean Leonetti, auteur de la loi, doit encore se rendre en Belgique et en Suisse, avant de remettre son rapport, théoriquement en novembre.
La ministre de la Santé a estimé que «la première des urgences» était d' «affranchir la personne en fin de vie de la souffrance» sans «application déraisonnable des soins». Et si la mort peut être «une conséquence» de cette attitude, elle ne peut pas être un «projet auquel le corps médical pourrait être associé», a-t-elle dit. Se disant favorable à «la diffusion de la culture palliative», elle a proposé de «poursuivre l'offre de soins palliatifs à l'hôpital et en ville», de former au service de soins palliatifs et d'améliorer l'accompagnement des proches. Elle a indiqué qu'une étude était en cours sur la possibilité de rémunérer un proche qui accompagnerait un malade à domicile, un plan qui pourrait représenter une charge annuelle de «5 à 64 millions d'euros». La ministre s'est dite favorable à la création d'un «observatoire de la fin de vie» qui ferait «un suivi analytique des pratiques».
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