Une loi européenne va s'attaquer à la prévention dans les hôpitaux des blessures et contaminations par objets tranchants et aiguilles, qui touchent chaque année 1,2 million de membres du personnel. L'accord dans le secteur de la santé signé en juillet dernier par les responsables syndicaux et patronaux du secteur hospitalier, a été avalisé lundi par les ministres européens du Travail qui se donnent toutefois trois ans pour la transposer dans leur droit national.
Les employeurs et les représentants des travailleurs devront d'abord "évaluer les risques", en tenant compte de la technologie, de l'organisation du travail ou encore des niveaux de qualification dans leur hôpital. Lorsque cette évaluation démontre un risque de blessure ou d'infection par un objet tranchant, la loi prévoit plusieurs mesures dont «l'interdiction avec effet immédiat de la pratique du recapuchonnage» des aiguilles n'ayant pas de dispositif de protection. Les aiguilles modernes munies de dispositifs de sécurité ne seront donc pas interdites, dès lors qu'elles n'occasionnent pas un risque de blessure. Les professionnels devront aussi mettre en place «des procédures sûres d'utilisation et de mises au rebut des instruments médicaux tranchants ainsi que des déchets contaminés» (pansements, gants, tubes, etc.).
Chaque Etat européen devra définir un régime de sanctions dissuasives. L'accord entre partenaires sociaux concerne 12 millions de travailleurs de la santé dans l'UE et s'applique à l'ensemble du personnel, dont les agents de nettoyage, ainsi qu'à certains travailleurs médicaux indépendants effectuant par exemple des visites à domicile.
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