L’Agence européenne du médicament vient de mettre en garde contre l’utilisation du myorelaxant, le thiocolchicoside, aux doses thérapeutiques usuelles. En effet, des études menées en Italie tendent à prouver que ce produit une fois dans l’organisme se transformerait en un métabolite – appelé M2 ou SL59.0955 – capable d’endommager la division cellulaire et aboutissant à la production de cellules aneuploïdes. Cette anomalie génétique pourrait être à l’origine de troubles fœtaux, d’infertilité masculine et, potentiellement de cancers en cas d’administration sur du long terme.
Cette mutation se produirait pour des doses de thiocolchicoside à peine plus élevées que les doses thérapeutiques. Aussi, l’EMA recommande de réduire les doses prescrite (pas plus de 8mg PO toutes les 12h ou 4mg en IM), de ne pas dépasser 7 jours de traitement PO (ou 5 jours en IM), de ne pas prescrire cette molécule chez les sujets de moins de 16 ans, chez les femmes allaitantes ou enceintes, ni même chez celles susceptibles de le devenir.
Rappelons qu’en juillet dernier, le tetrazepam (autre myorelaxant de prescription courante) faisait l’objet d’une suspension d’Amm en raison de troubles cutanés rares mais graves induits par cette benzodiazépine.
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