Les divergences sur la traçabilité et l'étiquetage des aliments contenant des OGM continue de diviser l'Union européenne. Cette semaine, l'hypothèse d'une levée rapide du moratoire anti-OGM imposé depuis 1999 par sept des Quinze a été écartée. L'élaboration d'un éventuel accord a été renvoyée à une prochaine réunion en novembre, repoussant au mieux à 2003 toute décision sur le moratoire.
Partisan d'une plus grande flexibilité sur les OGM, le commissaire européen à la santé et la protection des consommateurs, David Byrne, estime toutefois que « lentement mais sûrement, nous allons dans cette direction (la levée du moratoire) ». A l'inverse, les écologistes de Greenpeace ont affiché leur satisfaction devant les divisions européennes. Faute de traçabilité et d'étiquetage appropriés, sept des Quinze (France, Danemark, Belgique, Luxembourg, Italie, Autriche, Grèce) ont imposé depuis 1999 un moratoire sur la mise sur le marché de nouveaux OGM, bloquant l'autorisation de 13 d'entre eux pourtant jugés sans risques par les experts scientifiques.
Cet embargo de fait, motivé notamment par l'inquiétude des opinions publiques sur le plan sanitaire, suscite la colère des Etats-Unis, où la plupart des OGM sont élaborés, et met l'Union européenne sous la menace d'éventuelles attaques devant l'Organisation mondiale du commerce. Depuis juillet 2001, Bruxelles propose de tolérer une présence accidentelle de 1 % d'OGM dans les aliments et d'imposer un étiquetage spécifique au-delà de ce niveau. Mais ce seuil est jugé trop laxiste par les opposants aux OGM. Une pétition, rassemblant des organisations écologistes, paysannes et de consommateurs, a été remise aux commissaires européens chargés de l'agriculture, Franz Fischler, ainsi que de la santé et la protection des consommateurs, David Byrne.
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