Dans la cour d'Honneur, le 8 juillet, on espère que l'on verra « Wolf », du Flamand Alain Platel. Un spectacle plutôt classé dans la catégorie danse, sur une musique empruntée à Wolfgaang Amadeus Mozart, avec danseurs et chiens. Plus tard, c'est le « Platonov » de Tchekhov dans la mise en scène d'Eric Lacascade, le spectacle qui avait fait l'ouverture l'année dernière, qui est repris. Bartabas fera un tour lui aussi dans la cour d'Honneur pour l'anniversaire du théâtre équestre Zingaro et, autre grand Flamand, Jan Fabre redonnera « Je suis sang » qu'il avait créé il y a trois ans et ne devait se donner que pour trois soirs exceptionnels à Avignon. Comme quoi, il ne faut pas dire « jamais plus » en matière de spectacle...
Ce jamais plus peut-il s'appliquer au festival d'Avignon, le plus grand festival de théâtre d'Europe ? On ne veut pas le croire mais il est vrai, comme nous l'expliquons par ailleurs, que toutes les manifestations de l'été sont menacées et qu'Avignon représente le plus grand rassemblement d'intermittents de France avec son « in » et son « off ».
Allons, soyons optimistes. Deux grands invités qui demeureront trois semaines durant à Avignon, sur le site de Châteaublanc, en dehors des remparts : Ariane Mnouchkine avec « le Dernier Caravansérail » que nous avons pu voir à la Cartoucherie. Un spectacle construit en courtes séquences interchangeables et qui parlent de l'exil obligé de milliers d'êtres. Bartabas est là lui aussi, donc, pas seulement dans la cour d'Honneur. Son nouveau spectacle, présenté avec un grand succès au festival Tchekhov de Moscou au mois de juin s'intitule « Loungta, les chevaux de vent ». Il lie les cavaliers magnifiques, les chevaux splendides et les moines du monastère de Gyuto. Une manière pour Bartabas de poursuivre une quête très originale.
On l'a dit, ce sont les spectacles en langue étrangère qui font le gros de la programmation : « Roméo et Juliette » de Shakespeare en lituanien par Oskaras Korsunovas et « la Nuit des rois » en italien par Antonio Latella ; « Maison de poupée » d'Ibsen en allemand par Thomas Ostermeier ; « le Pays lointain » de Jean-Luc Lagarce en langue lituanienne par Gintaras Varnas ; « le Dibbouk » de Sholem An-Ski et Hnna Krall en polonais par Krzysztof Warlikowski ; « les Relations de Claire » de l'Allemande Dea Loher également en polonais par Krystian Lupa et enfin deux créations en espagnol par des auteurs-metteurs en scène « l'Histoire de Ronald, le clown de McDonald's » par Rodrigo Garcia et « là où ça fait le plus mal » de Ricardo Bartis. Tous ces spectacles sont bien entendu donnés avec des surtitrages.
Côté des hommes de théâtre très aimés des festivaliers, notons le retour de l'écrivain Valère Novarina avec « la Scène » un nouveau texte, celui de Didier Bezace avec « le Square » de Marguerite Duras. Stanislas Nordey lui aussi revient avec « Atteintes à la vie » de l'Anglais Martin Crimp et Yann-Joël Collin avec «Violences-reconstitution» de Didier-Georges Gabily. Peter Brook fera un petit signe avec le spectacle léger et profond qu'il a mis en scène cet hiver, « la Mort de Krishna » avec Maurice Bénichou acteur aimé comme l'est Denis Lavant qui jouera « Figure » de Pierre Charras dans une mise en scène de Lukas Hemleb.
Côté danse, Gallotta, Preljocaj, Anne Teresa De Keersmaeker et le cycle de la SACD « le Vif du sujet » qui présente aussi, bien sûr, « Texte nu » et « Mots d'auteur ». Et tout cela sans vous parler du « off » avec ses centaines de propositions.
Du 8 au 28 juillet. Renseignements au 04.90.14.14.14.
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