• Pr Guy Vallancien (chirurgien urologue) : « Je me trouvais au moment des attentats dans la salle de staff de mes bureaux. Je vérifiais la qualité de l’image des nouveaux vidéoprojecteurs avec des techniciens. On s’est alors branché sur TF1, qui diffusait tout juste la nouvelle. On a vu Patrick Poivre D’Arvor présenter les images. Je me suis trouvé dans l’incrédulité totale, devant quelque chose de dramatique contre lequel je ne pouvais absolument rien. »
• Dr Élisabeth Hubert (ancienne ministre de la Santé) : « Je garde un souvenir très précis des attentats du 11 septembre. J’étais alors directrice générale des laboratoires Fournier. Plusieurs de mes collaborateurs se trouvaient à New York pour un congrès médical sur le diabète. Dans mes bureaux, à Paris, quelqu’un vient m’annoncer qu’il a vu sur Internet les images du crash d’un avion à Manhattan. J’accueille d’abord la nouvelle avec une relative indifférence. Puis, il revient une seconde fois, me fait part du second crash. J’ai alors pris conscience de la présence de mes collaborateurs à New York. Il devait être alors 9 heures là-bas. On a passé l’après-midi à tenter de localiser tout le monde sur place, à prévenir les familles. Une fois rassurés, nous avons décidé de rapatrier tout le monde au plus vite. Mais il n’y a pas eu d’avions pendant 4 jours. On a cherché des correspondances pour la France par le Canada, mais sans succès. J’ai le souvenir d’un immense bazar. »
• Dr Gaffoor Sakhabuth (médecin généraliste à la Courneuve) : « J’étais étudiant à la faculté de Bordeaux. J’ai pris connaissance des attentats du 11 septembre, comme tout le monde je crois, via les infos. J’ai appelé tout de suite un ami pour l’en informer. Au départ, j’ai eu l’impression d’un film catastrophe à la télévision. J’ai été particulièrement marqué, car ma femme est d’origine canadienne et se sentait ainsi très proche des victimes. »
• Dr Michel Bourguignon (médecin généraliste, Oise) : « J’étais en consultation lorsque l’un de mes patients m’apprend la nouvelle des attentats. J’ai alors été immédiatement sous le choc. J’ai vite quitté mon cabinet pour aller voir chez moi, à quelques pas de là, les images des attentats à la télévision. »
• Pr Michel Lejoyeux (professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris-7) : « Je travaillais déjà à l’hôpital en 2001. J’ai pris connaissance des attentats par la télévision de la cafétéria. En tant que psychiatre, mon premier sentiment a été une impression d’irréalité, face à une situation qui me semblait dépourvue de références réelles. Comme les hommes politiques dont on dit quelquefois qu’ils ne comprennent pas la réalité du terrain, il y avait chez moi une incompréhension du phénomène. »
• Christian Saout (président du CISS, Collectif interassociatif sur la santé) : « J’étais à l’époque président de l’association AIDES. Lorsque les attentats se sont produits, j’étais en réunion. On s’est tous arrêtés pour voir les images à la télévision. J’ai immédiatement pris conscience de l’attentat. Avec le crash du second avion, l’hypothèse d’une erreur de pilotage m’est apparue en effet impossible. »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature