Arts
On fête cette année les 75 ans de la naissance en Argentine de Che Guevara. À cette occasion, le musée du Montparnasse a accroché sur ses murs 150 photos (dont une quarantaine inédites) qui immortalisent le souvenir du Comandante. Les principaux photographes de la Révolution cubaine sont présents : René Burri, Chinolope, Corrales, Figueroa, Korda, Liborio Noval, Roger Pic (le fondateur du ravissant Musée du Montparnasse), Romero, Osvaldo, Roberto Salas. Certains avaient filmé le Che lors de son voyage initiatique en Amérique latine au début des années 1950. Ces témoignages figurent dans l'exposition. On y retrouve les mimiques et les attitudes de l'un des personnages du XXe siècle les plus représentés dans l'iconographie populaire, son sourire, sa simplicité et cet air d'humanité si particulier.
Musée du Montparnasse, 21, avenue du Maine, 75015. Paris. Jusqu'au 19 juin.
Daniel Authouart à Fécamp
« Un croquis par jour c'est ma prière quotidienne », disait Delacroix. Daniel Authouart se recommande volontiers de cette maxime : il croque depuis longtemps tout ce qui bouge autour de lui. Une rétrospective des années 1970 à 2000 lui est consacrée à Fécamp, qui présente ses travaux graphiques -- encre, crayon noir ou de couleur, lavis, pastel, aquarelle -, ainsi que ses gouaches. Le titre de l'exposition - « le grand canyon du supermarché des images » - délivre la clef qui permet de comprendre le regard d'Authouart sur la vie : compulsif, boulimique, prolifique. Rien ne doit lui échapper. Tout fourmille de détails, de clins d'il, tout vit et s'anime grâce à un trait virtuose et précis, dans un genre qui oscille entre la bande dessinée réaliste et les représentations surréalistes. Tournois de boxe, scènes de bar, dimanches familiaux, vues de Broadway ou du Moulin-Rouge : Authouart fait danser la vie dans un tourbillon, ironique et tendre à la fois.
Palais Bénédictine, 110, rue Alexandre-le-Grand, 76400. Fécamp. Tél. 02.35.10.26.10. Jusqu'au 15 juin.
Les diplômés 2002 des Beaux-Arts
Un vent de folie souffle actuellement sur le couvent des Cordeliers, cet édifice au cur du quartier Latin, dont le réfectoire date du XIVe siècle. Les étudiants diplômés de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts du cru 2002, privés de leur salle habituelle du quai Malaquais pour cause de travaux, ont investi ce magnifique endroit pour y exposer leurs uvres. Ils étaient vingt-six étudiants à avoir obtenu les félicitations du jury l'année dernière (17 à l'unanimité et 9 à la majorité). L'ambiance est délirante, et pour tout dire assez déjantée. Ici, c'est la « Machine à vieillissement noble » de Lilianna Guderska (notre photo), une installation qui exhibe des morceaux de silicone et de cire figurant la chair. Là, c'est un plan d'appartement réduit qui flotte dans l'espace (Anamaria Pravicencu). Ailleurs, une sculpture-véhicule mobile (Vincent Lamouroux). Installations multimédias, animations, pièces sonores, performances, complètent cette exposition où le conceptuel et le ludique font bon ménage.
Couvent des Cordeliers, 15, rue de l'Ecole-de-Médecine, 75006 Paris. Tlj sauf le lundi, de 13 h à 19 h. Jusqu'au 18 juin.
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