Livres
« Une seconde chance », de Mary Higgins Clark ; « Si près de vous », de Mary Jane Clark
Deux Clark dans son cabas, la célébrissime Mary Higgins et sa belle-fille Mary Jane, pourquoi pas ?
Fidèle à sa réputation, la doyenne, Mary Higgins Clark, offre avec « Une seconde chance » (1) un roman prenant, un suspense machiavélique mêlant crime et affairisme, sur un sujet qui ne laisse pas indifférent : la disparition, dans un mystérieux accident d'avion, du directeur d'un centre de recherche médicale juste après que le vaccin anticancéreux sur lequel travaillaient ses laboratoires s'est vu refuser l'autorisation de mise sur le marché ; avec lui se sont envolées des sommes considérables et on l'accuse d'avoir détourné cet argent à son profit. Souvent, les petits actionnaires, qui avaient investi jusqu'à leurs dernières économies dans sa société, étaient aussi les parents ou les proches de personnes malades qui avaient mis tous leurs espoirs dans le futur vaccin. Une jeune et compétente journaliste, également belle-sur de l'homme par qui le scandale est arrivé, enquête.
Quant à la belle-fille Mary Jane Clark, elle s'est inspirée, pour « Si près de vous » (2), de son expérience de productrice pour CBS pour mettre en scène la présentatrice vedette d'une chaîne de télévision aux prises avec un inconnu qui ne cesse d'intervenir dans sa vie et de lui laisser des messages sur son répondeur qui se font de plus en plus menaçants, envers elle et sa fille, âgée de cinq ans. A tel point que remonte à la surface la disparition d'une autre journaliste, quelques années auparavant, qui lui ressemblait étrangement. Une façon assez terrifiante de montrer les dessous de la télévision !
(1) Editions Albin Michel, 415 p., 22 euros.
(2) Editions de l'Archipel, 262 p., 18,50 euros.
Echange d'identités
« L'Analyste », de John Katzenbach
C'est le jour de son cinquante-troisième anniversaire que la vie du docteur Frederick Starks, psychanalyste de renom dont l'existence était fondée sur l'ordre et l'habitude, a basculé ; lorqu'après le départ de son dernier patient, il a découvert la lettre dactylographiée d'un mystérieux correspondant - qui signait Rumplestiltskin, comme le mauvais génie du conte des frères Grimm - l'accusant d'avoir ruiné sa vie et décidé à se venger ; non pas en le tuant mais en le défiant à un jeu morbide : s'il n'avait pas identifié son interlocuteur dans les quinze jours, il devait se donner la mort ou bien plusieurs des cinquante-deux membres de sa famille dont la liste était jointe seraient éliminés. Commence alors pour ce médecin une course contre la montre, semée d'embûches puisque le meneur du jeu, sûr de n'être pas démasqué, a prévu de livrer plusieurs indices au cours de ces deux semaines.
Un thriller psychologique de haute tenue par un auteur habitué des meilleures ventes et dont « Juste Cause » et « L'Affaire du lieutenant Scott » ont été adaptés au cinéma.
Editions Presses de la Cité, 501 p., 19,80 euros.
Histoires de familles
« La Chambre écarlate », de Nicci French
Des histoires de famille au pluriel, puisque, sous le pseudonyme de Nicci French, (ne) se cache (pas) un couple de journalistes londoniens, Nicci Gerrard et Sean French, qui s'est fait connaître en publiant « Memory Game », un récit sur le thème des secrets de famille et de leurs conséquences au moment où ils sont dévoilés, puis a peaufiné sa collaboration avec plusieurs autres romans.
Histoire de famille encore que ce dernier ouvrage, qui commence par l'assassinat d'une jeune fugueuse sur les bords d'un canal. Tout laisse à croire que le coupable est un certain Michael Doll, et la police n'attend du psychiatre Katherine Quinn, Kit pour les intimes, qu'une confirmation scientifique de la culpabilité de cet individu étrange et violent qui l'avait agressée auparavant. Mais, en dépit de la cicatrice qui barre encore sa joue, la jeune femme hésite ; et c'est seule contre tous, en butte notamment à l'hostilité des policiers, qu'elle décide d'aller au-delà des apparences, au risque de se perdre.
Editions Flammarion, 445 p., 20 euros.
Thriller magique et écologique
« le Magicien indien », de Louis Bériot
Louis Bériot - dont « l'Enfant secret », « la Canne de mon père » et « Dessine-moi un jouet » ont été adaptés à la télévision - a réalisé une véritable enquête journalistique dans les tribus amérindiennes et effectué des recherches sur le paranormal pour écrire ce roman.
C'est l'histoire de « Son of Wing », un Indien de père Sioux et de mère Navajo, qui découvre très tôt son exceptionnel talent de médium. Rompant avec sa famille, il s'en sert à Las Vegas, où il devient, sous le nom d'« Esope », le plus célèbre des magiciens. Le succès, la fortune, la gloire, le bonheur - il épouse un ancien top-model italien et est l'heureux papa d'une petite fille qui possède les mêmes dons de médium que lui - basculent le jour où son enfant est enlevée. Les polices sont impuissantes. Il lui faut alors faire table rase de tout le faux-semblant et le superflu pour retrouver sa fille, et sa fierté indienne.
Un roman riche de faits authentiques qui dévoile des facettes méconnues de l'Amérique d'aujourd'hui.
Editions Plon, 394 p., 19 euros
Voyage à travers le temps
« la Pierre Sacrée », de Barbara Wood
Comme chaque été, la romancière anglaise - qui enchaîne les succès depuis son premier best-seller en 1980, « Et l'aube vient après la nuit » - conte ici les pérégrinations d'un petit morceau d'étoile, une pierre qui a la forme parfaite d'un uf et qui, depuis qu'elle est venue se fracasser sur la Terre il y a trois millions d'années, est devenue objet de légendes, d'obsessions, de malédictions et de mythes.
Passant à l'origine de femme en femme, la pierre symbolisait la maternité et le pouvoir féminin. Puis, un homme la déroba et, depuis, elle continue de rebondir de génération en génération, aux quatre coins du monde, dans les nouvelles sociétés patriarcales. De l'Afrique des âges farouches à la vallée du Jourdain, de la Rome impériale à l'Angleterre médiévale, de l'Allemagne du XVIIIe siècle aux Antilles coloniales, de la conquête de l'Ouest américain jusqu'à nos jours, le destin de cette pierre magique, tour à tour adorée ou crainte, est aussi celui des hommes et des femmes qui vont de l'avant.
Editions Presses de la Cité, 508 p., 20,50 euros.
Japrisot puissance sept
Sébastien Japrisot est mort en mars 2003 après nous avoir régalé de dizaines de livres qui ont tous été portés à l'écran. La collection « Des heures durant » propose une sélection de sept de ses romans policiers parmi les plus fameux : ses premiers grands succès, « Compartiment tueurs » et « Piège pour Cendrillon » (grand prix de littérature policière), puis « la Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil ». Egalement « Adieu l'ami », « le Passager de la pluie » et « la Course du lièvre à travers les champs » qui ont été écrits directement pour le cinéma. Et « l'Eté meurtrier » qui marque son retour à la littérature (prix des Deux-Magots en 1978). Un beau choix pour le retrouver au-delà des images.
Editions Denoël, 1206 p., 29 euros.
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