Nommé à la tête de l'Agence française du sang pour mettre en oeuvre la loi du 1er juillet 1998, créatrice de l'Etablissement français du sang (EFS) qui verra le jour en janvier 2000, Christian Charpy, ancien patron de Radio France internationale, a été reconduit à la présidence de ce dernier pour un mandat de trois ans.
Réunissant plus de 8 500 salariés, l'EFS a un régime qui se veut « atypique ». Pour les aspects économiques et financiers, son fonctionnement est, de facto, celui d'un établissement public industriel et commercial, alors que sa mission, en raison du principe éthique lié au bénévolat de don du sang, ne saurait être qualifiée de « commerciale ». Il assure le prélèvement, la préparation et la distribution des produits sanguins labiles (PSL) à l'ensemble des structures de soins françaises. En 2002, quelque 2,5 millions de produits ont été distribués et, pour l'année en cours, son chiffre d'affaires prévisionnel est estimé à 611 millions d'euros.
Grâce à son organisation décentralisée, caractérisée par 213 sites transfusionnels et 18 établissements régionaux de transfusion sanguine, dont 4 dans les départements d'outre-mer, l'EFS offre une cohérence à l'ensemble du réseau transfusionnel. Il organise une solidarité entre les régions déficitaires et excédentaires en PSL, assurant de la sorte l'autosuffisance nationale. Il garantit, tout au long de la chaîne qui lie le donneur au receveur, la sécurité transfusionnelle grâce à l'application de bonnes pratiques, et renforce la veille sanitaire autour de son réseau d'hémovigilance.
Nouvelles technologies
L'EFS multiplie les partenariats avec les hôpitaux, comme en témoignent ses implications dans des protocoles de recherche, dans la thérapie cellulaire, la greffe de cellules souches hématopoïétiques issues de sang placentaire ou encore les banques de tissus.
Il va sans dire que les recherches autour de ces nouvelles technologies sont porteuses d'espoir pour les 500 000 malades qui, chaque année, bénéficient d'une transfusion sanguine.
On est loin du sang contaminé des années quatre-vingt. La réorganisation géographique des centres de transfusion comme la déleucocytation des PSL en avril 2001 et le dépistage génomique viral sont passés par là.
Aujourd'hui, selon un sondage de l'Institut Louis Harris, 80 % des Français sont prêts à donner leur sang* et 86 % des donneurs et 75 % des non-donneurs se disent rassurés par la sécurité du don du sang. Toutefois, si donneurs et non-donneurs se retrouvent sur l'importance et l'image positive du don de sang, 4 % seulement de la population française donne son sang chaque année.
* Pour faciliter l'accès au don, l'EFS lance un nouveau site Internet, www.dondusang.net, sur lequel on peut trouver toutes les informations pratiques nécessaires et la liste des sites de collectes de chaque région.
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