On sait que, chez l'animal victime d'une lésion de moelle, on a obtenu des résultats en combinant une greffe de tissu médullaire foetal et des facteurs de croissance nerveuse. Un nouveau travail montre que la régénération est meilleure si ce traitement est mis en route une fois que les lésions sont stabilisées.
Ce travail, publié dans « The Journal of Neuroscience », émane de l'équipe du Dr Barbara Bregman (Georgetown University Medical Center). Il a porté sur quatre groupes de rats adultes ayant une lésion médullaire complète. Dans le premier groupe, les rats n'ont reçu aucun traitement. Dans le deuxième, ils ont reçu immédiatement une greffe de tissu médullaire ftal. Dans les troisième et quatrième groupes, la lésion a été « nettoyée », avec excision du tissu cicatriciel, au bout de deux ou quatre semaines. Dans les groupes 2, 3 et 4, les animaux ont reçu soit un placebo, soit un facteur de croissance (neurotrophine 3 ou BDNF - Brain Derived Neurotrophic Factor) ; cela, deux semaines après la greffe.
On a constaté des différences de fonctions motrices entre les groupes à partir de trois à quatre semaines après la greffe. Les rats ayant reçu une greffe retardée pouvaient partiellement supporter leur poids et avaient une meilleure coordination entre les pattes avant et les pattes arrière que ceux qui avaient eu une greffe immédiate. Après une période d'entraînement, environ 20 % de ceux qui avaient reçu une greffe plus des neurotrophines après un délai étaient capables de supporter mieux leur poids et de se tenir sur une patte arrière pour monter des marches. Ceux qui avaient reçu le traitement combiné immédiatement faisaient sensiblement moins bien.
Quand la moelle des rats a été examinée, la plupart (24 sur 27) des rats ayant reçu le traitement combiné retardé avaient une régénération, avec des fibres nerveuses atteignant la moelle sous-jacente. Cette régénération était, chez eux, six fois meilleure dans la substance blanche et 2,6 fois meilleure dans la substance grise que chez les animaux ayant reçu le traitement immédiatement.
Enfin, il n'y avait pas de corrélation entre le nombre de fibres ayant repoussé et l'amélioration fonctionnelle ; ce qui suggère qu'une certaine plasticité influence le résultat.
Lésion de moelle : greffe de tissu foetal et facteur de croissance chez le rat
Publié le 06/12/2001
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Dr E. de V.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7026
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