On sait, comme le rappelle le Coréen Byung Kim, que si les cellules souches neurales ont démontré leur potentiel thérapeutique pour inverser un processus pathologique complexe après lésion de moelle, elles ne peuvent pas tout faire à elles seules.
L’équipe de Kim montre qu’on peut majorer le bénéfice clinique des greffes de cellules souches neurales si on leur associe 3 éléments : une matrice en polymère (poly[epsilon-caprolactone]), la neurotrophine-3 (NT3) et la chondroïtinase (une enzyme qui aide à digérer la cicatrice gliale qui se forme après lésion de moelle).
La matrice en polymère, qui crée un pont au sein de la cavité lésionnelle, constitue un environnement tissulaire favorable pour la croissance nerveuse. Elle fonctionne comme un réservoir libérant des cellules souches neurales dans la moelle ; en effet, les cellules greffées avec la matrice survivent à la transplantation et migrent vers la moelle. L’incorporation du gène NT3 dans les cellules souches neurales transplantées améliore la survie et la migration des cellules.
Le travail coréen a porté sur quatre groupes d’animaux, mais un seul a reçu le traitement combiné complet. Chez les rats de ce groupe, on a observé la restauration d’une certaine plasticité, une stimulation de la remyélinisation de la substance blanche controlatérale, et la récupération de mouvements coordonnés des pattes ; de plus, ces rats répondaient à une stimulation magnétique transcrânienne.
« Nous pensons que nos résultats ont d’importantes implications cliniques en ce qui concerne la conception de futures stratégies thérapeutiques basées sur les cellules souches neurales pour les hommes victimes de lésions traumatiques de la moelle », concluent les auteurs.
Cell Transplantation online.
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