Suivi et traité depuis de longues années pour un trouble bipolaire et un diabète de type 1, un homme de 37 ans est hospitalisé à l'occasion d'un épisode hypomaniaque ; il signale que, depuis cinq jours, il voit trouble.
Son état mental s'améliore rapidement, mais pas sa vision. À l'examen des yeux, on constate que ses conjonctives sont injectées, mais on ne trouve rien d'autre. Sa dernière glycémie, à 8 heures du matin, est à 6,8 mmol/l. Il n'y a pas de déficit neurologique.
A la prise de sang, les globules blancs sont en nombre normal, l'Alat est discrètement élevée ; la protidémie et l'albuminémie sont plutôt basses. Mais rien qui explique les problèmes de vue dont continue de se plaindre le patient.
Il semble peu probable que ses problèmes de vision soient à mettre sur le compte de ses médicaments. On décide de l'adresser à un ophtalmologiste. Mais, juste avant, on regarde à nouveau ses yeux. Dès lors, on comprend tout le problème : cet homme avait deux paires de lentilles l'une sur l'autre. On en retire une... et tout redevient clair.
Paul Myhill (Londres). « BMJ » du 6 décembre 2003, pp. 1323.
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