Venus d'Europe, d'Asie, d'Amérique latine, des représentants des victimes de l'amiante se sont rassemblés à Turin, pour réclamer l'interdiction mondiale de la«fibre tueuse». Depuis décembre se tient en effet à Turin le procès Eternit, le plus important jamais organisé sur le drame de l'amiante avec environ 6.000 parties civiles. Dans ce contexte, le rassemblement organisé lundi et mardi par l'association internationale Ban Asbestos (Interdire l'amiante), vise à marquer sa « détermination pour que soit brisée l'impunité des responsables de la catastrophe mondiale de l'amiante », souligne Annie Thébaud-Mony, . « La condamnation que nous attendons devra faire jurisprudence. Les industriels de l'amiante savaient exactement quelles allaient être les conséquences en terme de maladies », accuse cette porte-parole de Ban Asbestos France, qui est également directrice de recherche à l’Inserm.
En France, l’amiante devrait être responsable de 100.000 décès d'ici à 2025, selon l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). L'amiante a été interdite dans toute l'Union Européenne en 2005 avec l'entrée en vigueur d'une directive de 1999. Ban Asbestos milite désormais pour une interdiction mondiale, afin que le drame ne se poursuive pas dans les pays en développement.
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