Les Verts défendent le « droit à la santé »

Publié le 04/03/2004

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DANS LA CAMPAGNE des régionales, les Verts se distinguent des autres partis politiques (« le Quotidien » du 24 février) par leur choix de mettre la santé très en avant. Ils ont consacré au sujet une plaquette de quatre pages, qui précise qu' « une autre réforme est possible » et organisent des conventions autour de cette seule question - de telles réunions ont déjà eu lieu à Nantes, Lille, Clermont-Ferrand, Caen, Toulouse ; une nouvelle se tient demain aux Lilas, en Seine-Saint-Denis ; une « opération commune » à toutes les régions, consacrée au thème « Environnement Santé » est programmée pour le 13 mars.
Dans le champ sanitaire, les Verts se battent sur deux plans. Celui, d'abord, de l'utilisation de leurs marges de manœuvre par les conseils régionaux : « La région a des compétences en matière d'environnement, de recherche. Elle s'en sert peu ou mal », regrette André Cicolella, responsable de la commission santé des Verts. Le parti écologiste va plus loin en suggérant que les assurés et les professionnels de santé de chaque région élisent un « conseil régional de la santé » qui regrouperait « trois agences » (offre de soins ; santé environnementale et professionnelle ; l'éducation et la promotion de la santé).
L'autre préoccupation des Verts est « la sauvegarde du principe de solidarité » qui doit s'opérer tout en répondant « aux problèmes de santé actuels ». Il s'agit, résument-ils, de « passer du droit aux soins au droit à la santé ». L'accent est mis sur la prévention ( « pollutions, malbouffe, stress, précarité : voilà les causes principales de nos maladies aujourd'hui », accusent les Verts), sur la nécessité de trouver « un financement plus cohérent et plus juste », notamment basé sur le principe « pollueur-payeur », d' « adapter l'offre de soins aux réalités d'aujourd'hui », ce qui passe en particulier par un « recentrage de l'hôpital sur ses missions fondamentales », et de gérer l'assurance-maladie de manière « plus démocratique ».