Les vaccins selon Macron vont coûter jusqu’à 2 milliards d’euros aux assurés sociaux, soit près de deux fois les dégâts créés aux Antilles par le cyclone Irma.
Le ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a confirmé sur le plateau de CNews le 31 août 2017 que les onze vaccins dont la liste suit seraient obligatoires : le DTPolio obligatoire depuis longtemps ; le ROR préconisé mais non obligatoire à faire après 9 mois car il n’existe pas d’étude sur l’efficacité et la tolérance à ce jour ; auxquels se rajouteront la coqueluche, l’hépatite B, le méningocoque C, l'haémophilus influenzae (grippe) et le pneumocoque. C’est quasiment une multiplication par 4 du nombre de vaccins obligatoires. Le BCG est le grand absent de la liste alors que la grippe y est !
Quelle est la raison de cet entêtement alors qu’une pétition sur Internet avait, début juillet, réuni entre 500 000 et un million de signatures ?
Dans la constitution existe depuis bien longtemps un principe de précaution qui doit être appliqué lorsque l’on ignore les possibles effets de cette tétrachiée de vaccins. En effet, à la date d’aujourd’hui, aucun scientifique n’est capable d’affirmer qu’il n’existe aucun risque à cette vaccination de masse.
La dernière expérience date de Douste-Blazy avec la vaccination contre l’hépatite B et les conséquences que l’on sait, mais l’existence du principe de précaution ne figurait pas alors dans la Constitution.
Le pouvoir politique ferait-il comme Ponce Pilate vis-à-vis de ce principe cardinal ?
Nous allons évoquer le coût de ces vaccins, les deux premiers autour de 25 euros l'injection, avec deux rappels pour le DTpolio et un rappel pour le ROR après 9 mois, les autres plus près de 30 à 35 euros pièce.
Chacun est un peu près d’accord pour chiffrer le nombre de naissances annuelles à 800 000. Le prix de chaque vaccin multiplié par le nombre d’injections est de l’ordre de 5 fois 25 euros pour les vaccins triples soit environ 350 millions la première année ; et pour les cinq autres environ 4 à 500 millions d’euros supplémentaires. Il faut bien entendu que le nourrisson ne soit pas malade pendant la première année sinon il sera hors-la-loi, la deuxième année les rappels vont faire réduire la facture à environ 500 millions d’euros. Une commission devra être créée pour vérifier la bonne application de la loi : à chiffrer ? Cela va alourdir l’addition… Quelle manne pour les labos !
Maintenant il existe deux autres écueils non moins importants :
- les professionnels de santé vont-ils pouvoir répondre à cet important surcroît de travail ? C’est rajouter environ 8 fois 800 000 consultations aux généralistes et/ou pédiatres déjà très surbookés. Le prix des consultations supplémentaires que l’on peut chiffrer au tarif Sécu à près de 350 à 450 millions d’euros la première année, moins la deuxième, environ la moitié, auxquelles il faudra rajouter les nouveau-nés de l’année…
- le deuxième écueil sera le manque chronique de vaccins obligatoires fournis par les pharmacies depuis deux ans, avec des délais d'attente souvent longs (15 à 30 jours). Va-t-on trouver un levier pour que les grossistes acceptent enfin de fournir la France quand les médicaments sont bien mieux payés dans le reste de l’Europe.
Ce projet est à l’évidence bâclé, « on va faire de la chair à canon de nos nouveau-nés », très cher pour les assurés sociaux et les mutuelles, près de deux fois le cyclone Irma, avec un mépris souverain du principe de précaution. Comme disent les jeunes : « On marche sur la tête. »
* Généraliste parisien et patron de l’AFIRM (Alliance pour le financement de la retraite des médecins)
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