Le calendrier vaccinal n'a pas changé en 2001, mais une recommandation a autorisé l'utilisation du vaccin pentavalent à valence coqueluche acellulaire en primovaccination. En effet, la valence coqueluche acellulaire améliore significativement la tolérance. Les données actuelles montrent que la protection obtenue avec ce vaccin est comparable à celle conférée par le vaccin entier, à court comme à à moyen terme. Le succès obtenu par ce vaccin pentavalent incite à continuer dans la voie des combinaisons vaccinales, qui procurent un meilleur confort à l'enfant vacciné et au médecin, pour une très bonne efficacité.
Vaccin hexavalent
La prochaine étape est représentée par la sortie attendue du vaccin hexavalent en primovaccination et en rappel chez le nourrisson. Ainsi, avec une seule injection par séance, le nourrisson est protégé contre six maladies : diphtérie, tétanos, poliomyélite, méningite à Haemophilus influenzae type B, coqueluche et hépatite B. Le vaccin hexavalent devrait permettre, de par sa facilité, d'améliorer la couverture vaccinale de cette dernière maladie.
En effet, en France, la vaccination contre l'hépatite B, bien que recommandée depuis 1994 chez tous les nourrissons, est pratiquée dans moins de 30 % des cas. Pourtant, la France compte environ 100 000 porteurs chroniques de l'hépatite B et, si la contamination a diminué ces dernières années grâce à la vaccination, il est important de continuer à vacciner les très jeunes enfants.
Autre pathologie préoccupante, la méningite à méningocoque de type C semble en constante augmentation (35 % des méningites cérébro-spinales en 2001, contre 20 % en 1999). Avec un taux de létalité très élevé (environ 15 %, même en cas de traitement) et un risque de séquelles parfois lourdes, la méningite à méningocoque de type C présente une gravité importante. Il importe donc de s'en préoccuper rapidement, car si cette maladie reste relativement rare, ses conséquences sont dramatiques. Depuis 1999, plusieurs pays européens ont entrepris de vastes programmes de vaccination chez les enfants et les adolescents avec un nouveau vaccin conjugué contre la méningite à méningocoque de type C. Cette mesure efficace entraîne une diminution rapide de l'incidence de la maladie. Les enfants sont protégés plus tôt et de façon plus durable, ce qui fait également diminuer le portage du germe dans la population.
L'intérêt d'un rappel contre la coqueluche
En ce qui concerne la coqueluche, maladie beaucoup plus fréquente qu'on ne le croit, on s'interroge aujourd'hui sur l'intérêt d'un rappel du vaccin chez les jeunes adultes et chez les personnes en contact avec un nourrisson. En effet, cette maladie responsable de toux persistante sans fièvre chez l'adulte et l'adolescent peut provoquer, chez les petits nourrissons non encore protégés par la vaccination, des formes très sévères.
Quant à la varicelle, dont la vaccination généralisée (au cours de la deuxième année de vie) a débuté aux Etats-Unis il y a cinq ans et a confirmé son efficacité, des questions restent posées en Europe. La tendance actuelle serait plutôt d'identifier plusieurs cibles vaccinales : outre les immunodéprimés et leur entourage (pour lesquels la vaccination est déjà recommandée), l'adolescent sans antécédent clinique de varicelle, l'adulte séronégatif, la prévention secondaire dans l'entourage d'un cas, les autres sujets à risque...
MEDEC 2002. Conférence de presse organisée par Aventis Pasteur MSD, à laquelle participaient P. Reinert, J. Gaudelus et N. Guiso.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature