En colère contre les « discriminations tarifaires » dont ils s'estiment l'objet dans le cadre de la permanence des soins, les urgentistes libéraux ont suspendu jusqu'au 28 juin leur mouvement de grève commencé jeudi 12 juin et suivi à « environ 50 % », selon le Syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée (SNUHP).
Cette suspension a été décidée, pour instaurer « un climat de confiance et de partenariat », après que la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) a promis aux urgentistes des UPATOU (unités de proximité d'accueil, de traitement et d'orientation des urgences) des hôpitaux privés de satisfaire certaines de leurs revendications. Leur seraient accordées en particulier les majorations de début et de milieu de nuit (auxquelles ils n'avaient pas droit jusqu'à présent mais dont bénéficient les généralistes libéraux) et la CNAM s'engage à harmoniser la politique tarifaire des caisses primaires (CPAM) à leur égard.
« Nous avons obtenu l'entrée mais pas le plat de résistance. Nous attendons toujours la majoration de dimanche et de samedi après-midi ainsi que le forfait d'astreinte », résume le Dr Martin Chassang, porte-parole du SNUHP. Une nouvelle réunion de négociation est prévue à la CNAM le 26 juin. Au cas où elle ne satisferait pas les urgentistes libéraux, le SNUHP a déjà déposé un nouveau préavis de grève pour le 28.
Par ailleurs, le gouvernement a donné son avis sur ce dossier, en l'absence de Jean-François Mattei par la voix de Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, lors de la séance des questions orales à l'Assemblée nationale. Non, il n'est pas possible d'accorder aux urgentistes libéraux ce qu'ils demandent dans la mesure où cela ferait double emploi avec l'enveloppe que reçoivent déjà les UPATOU au titre de la permanence des soins, a rappelé la secrétaire d'Etat, mais elle a aussi précisé que « la loi du 20 décembre 2002 permet d'accorder un forfait de 50 euros pour douze heures de permanence aux médecins participant à un réseau de gardes », estimant qu' « il serait normal que les médecins conventionnés effectuant des permanences en UPATOU puissent également bénéficier d'une rémunération forfaitaire ». Pour ajouter aussitôt que « ce point relève de la compétence des partenaires conventionnels ».
Les urgentistes libéraux suspendent leur grève
Publié le 18/06/2003
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7356
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